Volkswagen à St. Thomas ou le renforcement économique du Sud-Ouest de l’Ontario

Ces investissements renforcent le rôle de Windsor en tant que point incontournable entre les batteries canadiennes et le marché américain, explique M. Volpe.

« C'est une grande victoire pour les fournisseurs qui ont besoin de clients multiples pour assurer leur avenir à long terme ici. »

Pour M. Volpe, il s'agit d'un nouveau vote de confiance dans l'écosystème lucratif des batteries de l'Ontario.

De son côté, le vice-président à l'attraction d'investissements et des initiatives stratégiques pour Invest Windsor Essex Joe Goncalves se dit heureux de cette annonce.

C'est une excellente nouvelle pour nous de voir une autre usine de batteries s'établir dans un rayon de quelques centaines de kilomètres, selon M.Goncalves.

Ce terrain récemment annexé à St. Thomas est le futur site de l'usine.

Photo : Radio-Canada / Colin Butler

Windsor est déjà le futur siège de l'usine de batteries pour véhicules électriques Stellantis, qui emploiera environ 2500 personnes lorsqu'elle ouvrira ses portes l'année prochaine.

L'ouverture de l'usine de Volkswagen est prévue quant à elle pour 2027.

Le nombre d'emplois à la nouvelle usine n'est pas encore connu.

Une région convoitée

Le Sud-Ouest de l'Ontario jouit d'une position stratégique dans la fabrication de batteries de véhicules électriques, selon Yan Cimon, professeur de stratégie à la Faculté des sciences de l'administration de l'Université Laval.

C'est une région qui est extrêmement bien placée pour devenir cette espèce de grappe en matière de batteries, dit-il.

Il affirme que les usines de fabrication de véhicules électriques, de batteries et de ses composantes ont tendance à s'établir à proximité des usines classiques.

Selon Invest Windsor Essex, les fabricants de la chaîne d'approvisionnement courtisent la région qui devient désormais une plaque tournante des voitures électriques.

Nous travaillons avec des entreprises de la chaîne d'approvisionnement qui s'installent ici, explique M. Goncalves.

« De [Windsor] à London, nous pouvons devenir un centre mondial pour la chaîne d'approvisionnement. »

Il précise que son groupe est régulièrement en contact avec Sarnia et Chatham afin que les fabricants qui ne trouvent pas tout ce dont ils ont besoin à Windsor envisagent de s'installer dans ces communautés.

Nous voulons qu'ils restent dans la région, conclut-il.

Selon M. Cimon, les investissements actuels auront des retombées économiques majeures d'ici 10 ou 15 ans.

Le positionnement, c'est maintenant parce que ce sont des investissements qui sont très importants. L'envergure de Volkswagen montre que le Canada et l’Ontario sont très attractifs dans la fabrication de voitures électriques et de ses composantes, selon M. Cimon.

« Il y a un écosystème autour de l'ingénierie, du design et de la haute technologie qui n'est pas à négliger. »

Pour M. Cimon, il n'est pas exclu de voir dans un proche avenir d’autres entreprises s’installer dans le Sud-Ouest de l’Ontario en raison de sa position géographique.

Avec les informations de CBC et de Marine Lefèvre