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La Ville de Calgary veut s’outiller contre les manifestations anti-drag queens

Un groupe de manifestants brandissent des pancartes qui affichent des messages de soutien à la communauté LGBTQ de Calgary.

Des contre-manifestations pour soutenir les événements incluant des drag queens ont eu lieu à Calgary (Photo d'archives).

Photo : Radio-Canada / Tom Ross

Radio-Canada

Le conseil municipal de Calgary a voté en faveur d’un règlement, mardi, pour limiter les manifestations aux abords des complexes récréatifs de la Ville après plusieurs incidents en lien avec des événements de drag queens.

Le règlement proposé interdira toutes les manifestations de type discriminatoires dans un rayon de 100 mètres autour d’une piscine, d’un gymnase, d’une bibliothèque et d’autres bâtiments gérés par la Ville.

Le mot intimidation sera aussi ajouté au règlement municipal régissant les comportements publics.

Tout contrevenant s’expose à une amende maximale de 10 000 $ et, ou, d'une peine d’emprisonnement allant jusqu’à un an.

De récentes manifestations ont ciblé les membres de la communauté [2SLGBTQ+] et empêchent la capacité de la ville de Calgary d’offrir un accès sécuritaire et inclusif à ses services, peut-on lire dans la proposition de règlement municipal. Le public a le droit d’accéder à ces services sans être exposé à des messages et des comportements haineux, intimidants, harcelants ou discriminatoires.

Le document liste quatre événements ayant conduit à des enjeux de sécurité. Le 25 février, par exemple, un manifestant est entré dans la bibliothèque publique du quartier Seton lors de l’heure du conte drag. Cet événement appelé Reading with Royalty permet à des drag queens de lire des histoires à des enfants.

Selon l’administration municipale, l’incident a causé un conflit verbal et physique. Six accusations de harcèlement ont été déposées contre un homme de 36 ans.

Plusieurs autres apparitions publiques de drag queens ont été reportées ou annulées à cause de la menace de manifestations.

Ces manifestations ont été menaçantes, suscitant la peur et incitant à la haine, tout en mettant en danger le public et les employés, indique également l’administration dans sa proposition de règlement municipal.

Jyoti Gondek au podium

La mairesse de Calgary, Jyoti Gondek, a défendu sur son compte Twitter le besoin de renforcer les outils à la disposition de la Ville pour limiter les manifestations haineuses.

Photo : Radio-Canada / Louise Moquin

Vingt-et-une manifestations ciblant les événements 2SLGBTQ+ à Calgary ont eu lieu jusqu'à présent en 2023.

Un long débat pour les élus municipaux

Plusieurs conseillers municipaux ont critiqué la rapidité avec laquelle le règlement leur a été présenté avant d'être soumis au vote.

La conseillère Jennifer Wyness, qui a voté contre le règlement sur l'accès sécuritaire et inclusif, dit qu'elle n'a pas eu l'occasion de poser ses questions : Tout cela aurait dû se faire à huis clos. Il aurait dû y avoir une conversation cohérente au sein du conseil pour proposer quelque chose de bien réfléchi et ce n'est pas ce qui s'est passé [aujourd'hui].

Katie Black, directrice générale des services communautaires de l'administration municipale, assure que les résolutions proposées ont été examinées avec diligence.

Nous avons agi rapidement parce que nous sommes confrontés à une situation de plus en plus intense et urgente, affirme-t-elle.

Un amendement adopté mardi prévoit aussi le retour de l'administration municipale devant le conseil de Calgary en avril pour faire le point sur l'impact du règlement. La Ville estime que cela aidera à déterminer si des modifications sont nécessaires.

La situation n’est toutefois pas limitée à Calgary. Plusieurs bibliothèques canadiennes qui tiennent des heures du conte drag ont aussi été la cible de manifestations.

Les détracteurs de ce genre d'événements pensent que les drag queens qui racontent des histoires pourraient endoctriner ou sexualiser les enfants.

Avec les informations de La Presse canadienne

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