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La production d’armes à feu imprimées en 3D augmente en Alberta

Une arme fantôme.

La GRC et les autres services de police de la province saisissent de plus en plus d'armes à feu fantômes.

Photo : Radio-Canada / Photo: Pascal Robidas

Radio-Canada

Depuis trois ans, les policiers de la province constatent une forte présence d’armes à feu artisanales, dont plusieurs sont fabriquées grâce à des imprimantes 3D. On les appelle armes à feu fantômes, car leur origine est inconnue, puisqu’il n’y a pas de numéro de série.

Elles sont très problématiques pour les services de police du Canada et pour le public, dit le sergent Richard Kurina, de la police de Lethbridge.

Le Service de police de Calgary a saisi 31 armes artisanales l’an dernier, dont 16 pistolets imprimés en 3D, soit 6 % des armes à feu saisies en 2022. Une des dernières enquêtes du service sur les armes fantômes s’est conclue par la saisie de trois imprimantes 3D, de 3 pistolets et l’arrestation de deux hommes suspectés d'avoir fabriqué et vendu illégalement des armes artisanales. La police a déposé 66 accusations contre eux.

De son côté, la police d’Edmonton a saisi 7 armes à feu imprimées en 3D en 2022.

Le sud de la province n’est pas épargné, comme le rappelle le sergent Kurina, évoquant des enquêtes sur des armes à feu fantômes au sein de petites communautés.

Les P80, un autre type d'arme à feu artisanale

En raison de sa proximité avec les États-Unis, il y a aussi dans la région de Lethbridge plus de pistolets en Polymère 80, un autre type de fabrication artisanale légal dans le pays voisin, mais illégal au Canada. L’arme, une imitation du pistolet Glock, est vendue en pièces détachées, que l’acquéreur doit assembler.

Des pièces d'arme à feu sont alignées sur une table.

Les armes vendues en pièces détachées sont difficiles à retrouver.

Photo : GRC

Leur nombre augmente de façon exponentielle, dit le sergent Kurina, qui patrouille également aux passages frontaliers, car il est membre de l'Équipe intégrée sur la sécurité nationale de la GRC.

Selon Doug King, professeur en criminologie à l’Université Mount Royal, la prolifération des armes artisanales a commencé. Cela nécessite constamment d’adapter les forces de l’ordre et le droit pénal à l’évolution technologique, dit-il.

Plus de financement

De son côté, la province a récemment prévu 4,4 millions de dollars pour financer des unités antigang, dont l'une sera chargée d'enquêter sur la violence liée aux armes à feu.

Deux armes à feu et une imprimante 3D.

Le parcours de ces armes à feu imprimées en 3D est difficile à suivre, car elles n'ont pas de numéro de série.

Photo : fournie par la GRC

Ethan Lecavalier-Kidney, porte-parole du ministère de la Justice, ajoute que le bureau provincial du contrôle des armes à feu a reçu davantage de financement pour appuyer les forces de l'ordre dans leurs enquêtes sur les armes à feu artisanales.

Entre 2017 et 2021, la violence liée aux armes à feu a bondi de 66 % dans la province, selon Statistique Canada. La police de Calgary affirme de son côté que cette violence a augmenté de plus de 30 % en 2022 par rapport à 2021. Près de 500 armes à feu ont été saisies. L'origine de la moitié d’entre elles ne peut pas être établie.

Avec des informations d'Elise von Scheel

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