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Études sur la qualité de l’air : Marchand préoccupé, mais conforté dans ses choix

Le maire de Québec a réagi lundi à la publication des rapports finaux du projet Mon environnement, ma santé.

Bruno Marchand lors d’un point de presse à l’hôtel de ville de Québec.

Bruno Marchand a accueilli favorablement les constats et les recommandations formulés par la Direction de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguere

Bruno Marchand admet être préoccupé par la contribution « significative » des polluants atmosphériques à différents problèmes de santé chez les résidents des quartiers centraux de Québec. Elle le convainc toutefois du bien-fondé des orientations de la Municipalité pour améliorer la qualité de l’air.

Le maire a réagi lundi à la publication, par la Direction de la santé publique (DSP) du CIUSSS de la Capitale-Nationale, des rapports finaux préparés dans le cadre du projet Mon environnement, ma santé.

Les études menées depuis 2017 par la DSP et l’Institut national de santé publique du Québec révèlent notamment que l’exposition à long terme aux particules fines (PM2,5) contribuerait à une part significative des problèmes de santé cardiovasculaire et respiratoire des résidents des quartiers de Limoilou, de Vanier et de la Basse-Ville (LVBV).

Bien accueillis

Bruno Marchand a indiqué que lui et les membres du comité exécutif accueillaient favorablement les constats et les recommandations du rapport, dont celle d’accélérer la transition vers la mobilité durable et de réduire la capacité routière ainsi que le volume de circulation traversant les secteurs LVBV.

Le Dr André Dontigny et le Dr Philippe Robert en conférence de presse.

Le Dr André Dontigny (à gauche), directeur de santé publique de la Capitale-Nationale, et le Dr Philippe Robert (à droite), médecin spécialiste en santé publique et médecine préventive dans l’équipe Santé et environnement de la Direction de santé publique du CIUSSS de la Capitale-Nationale, ont présenté les conclusions des études lundi.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguere

Si les conclusions des travaux de Mon environnement, ma santé sont inquiétantes aux yeux du maire de Québec, elles confirment selon lui la nécessité de poursuivre et d’intensifier les efforts déployés jusqu’ici pour lutter contre les polluants atmosphériques.

Être davantage proactifs

Quand on lit le rapport, il n'y a pas de quoi être sécurisé. La question, notamment, des particules fines [et de leur impact sur] la santé nous préoccupe [...] grandement. [...] Mais elle confirme la préoccupation que nous avions et l'importance d'être beaucoup plus proactifs [et] réactifs à la situation actuelle pour avoir à la fois des initiatives et des éléments qui vont faire en sorte de corriger la qualité de l'air, a déclaré le maire lors d’un point de presse à l’hôtel de ville.

Il a entre autres mentionné que le projet de tramway, la réglementation sur le chauffage au bois, les investissements visant à promouvoir les modes de transport actifs comme le vélo et les 11 000 arbres plantés chaque année par la Ville de Québec s’inscrivaient en droite ligne des recommandations formulées par la Direction régionale de santé publique.

À propos du chauffage au bois, le maire a annoncé son intention de déposer à l’automne un projet de règlement qui obligerait les propriétaires de poêles à bois et de foyers d’ambiance à s’enregistrer auprès de la Municipalité.

Bruno Marchand et Marie-Josée Asselin lors d’un point de presse à l’hôtel de ville de Québec.

Le maire Bruno Marchand a rencontré les médias lundi après-midi en compagnie de la vice-présidente du comité exécutif responsable de l’environnement, Marie-Josée Asselin.

Photo : Radio-Canada / Bruno Giguere

M. Marchand estime que la Ville pourrait ainsi communiquer plus facilement avec les détenteurs de ces appareils lorsque, par exemple, des alertes de smog sont en vigueur.

Bruno Marchand a souligné que les constats du projet Mon environnement, ma santé recoupaient ceux du Groupe de travail sur les contaminants atmosphériques, dont le rapport a été rendu public le 31 janvier dernier.

« On sait à quel point les actions que nous avons entreprises, on doit les intensifier, les magnifier, les amplifier, et à quel point on doit en ajouter d'autres. »

— Une citation de  Bruno Marchand, maire de Québec

Produites par des experts indépendants s’appuyant sur la science, ces études constituent la principale source de connaissances permettant à la Ville de Québec d’agir pour protéger la qualité de l’air.

Mes impressions, ce n’est pas important. Ce qui est important, c'est la science, ce que les chiffres, ce que des données indépendantes viennent nous apprendre sur la qualité de l'air, et ce, dans l'ensemble de la ville, a fait valoir le maire.

La responsabilité de tous

Tout en s’engageant à agir dans les champs de compétences qui sont dévolues à sa Municipalité, il a insisté sur le fait que la qualité de l’air relève de tout un chacun. Jeter la responsabilité sur le port de Québec ou toute autre entreprise ou industrie ne contribuera pas à régler le problème, a-t-il insisté.

L'état des lieux nous permet de dire qu'on a tous un rôle à jouer. Si tout le monde le joue à la mesure de ses capacités sur le transport, sur les poêles à bois, sur la question industrielle, le verdissement, la question du transport actif, du transport collectif, ce portrait-là va changer et on va augmenter la qualité de l'air significativement pour les gens dans tous les secteurs concernés, a affirmé un Bruno Marchand optimiste.

Des navires amarrés au port de Québec en été.

Même si les rapports soulignent les effets des activités du port de Québec sur la qualité de l'air, le maire de Québec affirme que celui-ci n'est pas le seul à devoir faire des efforts. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Hugo Pothier

Il a ajouté qu’un troisième rapport, celui issu de la collaboration entre la Ville, le port de Québec et le ministère de l’Environnement, et dont la publication est attendue à la mi-avril, allait venir compléter la vision d’ensemble dont nous avons besoin pour agir et être encore plus proactifs.

Le chef de l’opposition officielle à l’Hôtel de Ville, Claude Villeneuve, s’en est pris à la volonté du maire d’obliger les propriétaires de poêles à bois et de foyers d’ambiance à s'enregistrer. Il croit que Bruno Marchand cherche d’abord et avant tout à faire la démonstration qu’il agit dans le dossier de la qualité de l’air tout en ménageant le port de Québec et les deux autres niveaux de gouvernement.

On est des élus, on a des pouvoirs, il y a de grosses institutions comme le port, comme le gouvernement du Québec, le gouvernement fédéral qui peuvent agir. Il y a toujours bien des limites à dire que tout ça est de la faute à Jean-Marc à Saint-Émile qui brûle son dix cordes [de bois] par hiver, a réagi Claude Villeneuve.

Troisième lien

Le chef de Québec d’abord croit que le maire devrait s’appuyer sur les recommandations publiées lundi par Mon environnement, ma santé pour se positionner contre le projet de troisième lien.

Même si les auteurs des rapports se prononcent en faveur de la réduction de la capacité routière, Bruno Marchand n’a pas voulu y voir un argument contre la construction d’un tunnel entre Québec et Lévis.

Claude Villeneuve lors d'un point de presse à l'hôtel de ville de Québec.

Claude Villeneuve (photo) reproche au maire Bruno Marchand de ne pas s'en prendre au bon responsable dans le dossier de la qualité de l'air. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Marc Andre Turgeon

Il a répété qu’il appartenait au gouvernement de la Coalition avenir Québec de faire la démonstration que son projet ne contribuerait pas à la détérioration de la qualité de l’air.

Le maire [dit] que ça va être au gouvernement de prouver que son troisième lien ne va pas avoir d'impact sur la qualité de l'air. J'aimerais que le maire me prouve que ça existe, une nouvelle route qui n’ajoute pas de circulation, a poursuivi Claude Villeneuve.

On a des gestes à poser. C'est facile de mettre ça sur la question du chauffage au bois. Je veux bien m'en remettre à la collaboration des gens, mais j'ai l'impression que ce n'est pas de là que les solutions vont venir, a-t-il ajouté.

Avec la collaboration d’Olivier Lemieux et de Raphaël Beaumont-Drouin

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