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Bientôt 42 km de berges protégées le long de la rivière des Mille Îles

Une partie de l'île de Laval, de la rivière des Mille Îles et de la Rive-Nord.

La rivière des Mille Îles, au nord de Laval.

Photo : Google Earth

Radio-Canada

Dix municipalités, y compris Laval et sa couronne nord, se sont engagées lundi à « entreprendre toutes les démarches nécessaires afin d'obtenir un statut officiel pour les 42 kilomètres de milieux naturels qui bordent la rivière des Mille Îles d’ici 2024 ». Ce projet de futur parc reçoit l’accueil favorable de Québec, selon le communiqué de presse publié dans la foulée de cette annonce.

La mairesse de Boisbriand ainsi que les maires de Laval, Rosemère, Deux-Montagnes, Mascouche, Terrebonne, Sainte-Thérèse, Saint-Eustache, Lorraine et Bois-des-Fillion soulignent qu'à l'heure actuelle, le futur parc de conservation métropolitain héberge plus de 385 espèces d'animaux, dont 88 en péril. Il comprend aussi dix écosystèmes forestiers jugés exceptionnels.

« C’est l’un de nos engagements électoraux les plus ambitieux qui se concrétise aujourd’hui. »

— Une citation de  Stéphane Boyer, maire de Laval

Le centre de ce futur parc, composé d’une myriade d'aires protégées, inclurait l'actuel parc de la Rivière-des-Mille-Îles, qui accueille chaque année près de 155 000 visiteurs et qui est en voie d’agrandissement. Cette rivière est par ailleurs la source directe d'eau potable de 500 000 personnes, souligne un document technique.

Encore quelques incertitudes

Pour mener à bien ce projet, une table de conservation regroupant tous les partenaires a été créée. Elle sera dirigée par l’organisme Éco-Nature, déjà impliqué dans la gestion du parc actuel. L’élan de solidarité envers ce joyau, dont nous sommes collectivement responsables, nous fait chaud au cœur, a confié Christine Métayer, directrice générale d’Éco-Nature.

Impossible, par contre, de savoir quelle proportion des 5000 hectares visés reste à acquérir puisque le tracé final est encore à l’étude. La Table de concertation aura entre autres pour mandat d'éclaircir ces aspects.

Plusieurs ministres du gouvernement Legault ont apporté leur soutien au projet. Il s’agit notamment du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, qui s’est félicité de la mobilisation des municipalités impliquées dans ce projet porteur, et de la ministre du Tourisme, Caroline Proulx. Celle-ci a mentionné que l'apport de la rivière des Mille Îles en matière de tourisme en milieu naturel est considérable pour la région métropolitaine.

La Communauté métropolitaine de Montréal siégera d’ailleurs à la Table de concertation. Si le projet aboutit comme prévu, le futur parc de 5000 hectares deviendrait le plus vaste espace protégé de la grande région de Montréal et contribuerait grandement à l’atteinte des objectifs de protection de la CMM (30 % du territoire protégé d’ici 2030).

Or, le temps presse, selon une étude publiée en 2021, puisque dans la CMM, les milieux naturels disparaissent plus rapidement qu'ils ne sont protégés. Selon ce rapport, de manière réaliste, il serait possible d'atteindre un maximum de 25 % du territoire protégé avec 20 % des milieux naturels et l'ajout de 5 % par le reboisement de terres en friche.

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