La police de Toronto met fin à son déploiement exceptionnel dans les transports en commun

Deux policiers patrouillent dans le métro à Toronto le 27 janvier 2023.
Photo : Radio-Canada / Mark Bochsler
Le Service de police de Toronto annonce que le renforcement temporaire de sa présence dans le réseau de transport en commun a pris fin.
Depuis la fin janvier, le SPT déployait quotidiennement autour de 80 agents additionnels dans le système de la Commission de transport de Toronto (CTT) après une série d'agressions violentes contre des passagers.
Ces patrouilleurs travaillaient en heures supplémentaires. Cette mesure faisait l'objet de critiques notamment du secteur de la santé mentale, qui estimait qu'un financement des services spécialisés aurait été plus judicieux.
Par voie de communiqué, le SPT explique qu’il va maintenant recommencer à déployer principalement des agents en service dans le système de transport en commun et à intégrer ces patrouilles dans le travail opérationnel habituel
.
À lire aussi :
Un soutien supplémentaire reprendra si cela est jugé nécessaire
, a fait savoir le service policier, qui continuera à intervenir lors de signalements ou d'appels d’urgence.
Les agents de police patrouilleront pendant les périodes où on reçoit le plus d'appels de service, quand l'achalandage est élevé
, a précisé le chef du SPT, Myron Demkiw.
Au cours du mois et demi de présence renforcée, les agents du SPT ont procédé à plus de 314 arrestations
et fourni plus de 220 références à des personnes qui avaient besoin d'aide pour obtenir des services sociaux, notamment un abri, de la nourriture et des soins de santé mentale
.
Quelque 50 gardes de sécurité s'ajoutent aussi aux équipes de la CTT de manière temporaire depuis la fin de janvier.
Un groupe de défense des usagers se félicite du retrait des policiers
Le groupe de défense des usagers TTCRiders continue de critiquer l'initiative de mettre davantage de policiers. Sur twitter, le groupe estime qu'il ne s'agissait pas d'une approche basée sur des preuves pour assurer la sécurité des passagers
.
Le groupe regrette aussi que les données concernant les exactions dans les transports de la ville compilent un large éventail, allant du méfait à l'agression.
TTRiders regrette que les données de la CTT ne permettent pas de distinguer la sévérité
des différents incidents.