Guillaume Cliche-Rivard, de Québec solidaire, l’emporte dans Saint-Henri–Sainte-Anne

Au terme du dépouillement dans cette circonscription du sud-ouest de Montréal, M. Cliche-Rivard l'a emporté avec 44,5 % des suffrages.

Des milliers de personnes ne se sentent pas du tout représentées par la CAQ de François Legault. C’est vrai à Saint-Henri–Sainte-Anne, mais c’est vrai aussi partout au Québec, a souligné le gagnant lors d'un rassemblement partisan lundi soir, flanqué par les co-porte-paroles de Québec solidaire, Manon Massé et Gabriel Nadeau-Dubois.

La question de l’urne de cette élection était simple : qui est la meilleure opposition face à François Legault? Les gens de Saint-Henri–Sainte-Anne ont répondu d'une seule voix : Québec solidaire, a d'ailleurs lancé ce dernier.

Sur Twitter, le premier ministre du Québec a félicité le gagnant ainsi que les autres candidats.

Un château fort libéral tombe

La circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne a été créée dans les années 1990 et le Parti libéral du Québec (PLQ) a remporté toutes élections depuis, mais QS la lui a ravie de manière convaincante lundi. Guillaume Cliche-Rivard, arrivé deuxième en octobre, a récolté 2758 voix de plus que son principal adversaire, le libéral Christopher Baenninger. Ce dernier a obtenu 28,96 % des votes.

À environ 31 %, le taux de participation, généralement bas dans une élection complémentaire, dépasse tout de même celui de la dernière partielle dans Saint-Henri–Sainte-Anne, en 2015.

Dans une circonscription où l'embourgeoisement est une préoccupation importante, la question du logement, un cheval de bataille de Québec solidaire, a été un des thèmes.

Les électeurs devaient faire un choix parmi les 11 candidats en lice dans une élection partielle rendue nécessaire par la démission, en décembre dernier, de l'ex-cheffe libérale Dominique Anglade.

Le PLQ, avec un chef par intérim, connaît des mois difficiles après la défaite historique d'octobre dernier et une crise interne qui a provoqué deux départs, dont celui de Mme Anglade.

On aurait aimé avoir un résultat autre, mais c’est la démocratie. La réflexion au sein du Parti libéral du Québec ne va pas refaire nos valeurs, mais [il faut se demander] comment les incarner, les mettre de l’avant, a concédé le chef par intérim, Marc Tanguay.

Au troisième rang, la candidate du Parti québécois (PQ), Andréanne Fiola, une diplômée en environnement, devance Victor Pelletier, qui se présentait pour la Coalition avenir Québec (CAQ), dont il préside l'aile jeunesse.

Lucien Koty, un consultant en technologies de l'information et candidat du Parti conservateur du Québec (PCQ), est loin derrière.

Quelque 57 500 électeurs étaient inscrits sur la liste électorale.

Près de 13 % des électeurs avaient déjà voté par anticipation les 5 et 6 mars, selon Élections Québec.