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Plus que quelques heures avant la partielle de Saint-Henri–Sainte-Anne

Les libéraux et les solidaires seraient au coude à coude selon les sondages, avec 33 % des intentions de vote.

Une affiche d'Élections Québec dans la neige.

Le vote aura lieu lundi. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Rose St-Pierre

La Presse canadienne

À l'approche de l'élection partielle qui se tiendra lundi dans la circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne, à Montréal, les candidats des quatre principaux partis en lice ne ménageaient pas leurs efforts dimanche, à la veille du vote.

Sous les couleurs du Parti libéral du Québec (PLQ), l'entrepreneur social Christopher Baenninger a déclaré avoir vécu une campagne intense, mais dont il se dit très satisfait.

Questionné sur sa lutte serrée avec les solidaires, l'homme d'affaires a assuré qu'il se concentrait plutôt sur le ralliement des derniers indécis. Les enjeux restent tout de même de taille pour le candidat, qui doit défendre un comté libéral depuis sa création. Mais une lutte à deux semble se dessiner entre le Parti libéral du Québec (PLQ) et Québec solidaire (QS), selon le site de projections électorales Qc125 qui, en date du 3 mars, plaçait les deux formations à égalité.

Parmi les préoccupations exprimées sur le terrain, la plus fréquente est avant tout celle du logement, a indiqué M. Baenninger.

Des fonds sont bloqués par le gouvernement Legault depuis novembre 2021. On parle de fonds considérables, puisque c'est 1,7 milliard de dollars au fédéral avec une équivalence de 1,7 milliard de dollars au provincial et un investissement sur 10 ans, a soutenu le candidat libéral.

Cet enjeu touche particulièrement les citoyens de Saint-Henri–Sainte-Anne, a-t-il ajouté, puisque la circonscription compte 62 habitations à loyer modique (HLM)– le plus grand nombre au Québec – et plus de 200 habitations barricadées sur son territoire.

Des fonds doivent être investis là-dedans pour que des gens puissent les habiter. Il faut continuer d'investir dans le logement social [...] et s'assurer que c'est une économie solide et inclusive, a résumé M. Baenninger.

Du côté de Québec solidaire

Pour le candidat solidaire Guillaume Cliche-Rivard, les libéraux restent partiellement responsables de la crise du logement qui sévit dans la circonscription.

C'est facile de [pointer du doigt] la Coalition avenir Québec (CAQ), mais l'austérité du gouvernement libéral de l'époque est quand même responsable de ce qu'on connaît aujourd'hui. Le parti dit qu'il va débarricader quelque 200 logements dans les HLM. Je pose la question : comment ça se fait que Mme Anglade n'a pas été capable de le faire et que lui en sera capable? a-t-il soulevé en entrevue.

Le candidat a soutenu que la formation solidaire mettrait sur pied une série de mesures pour lutter contre la crise, notamment l'instauration d'un registre des baux, l'annulation sur les baux de la clause F – qui permet d'augmenter les loyers des nouvelles constructions pendant cinq ans sans limites –, ainsi qu'un moratoire sur les rénovictions.

M. Cliche-Rivard a aussi précisé qu'il souhaitait abaisser à 65 ans l'âge de la loi Françoise David, qui interdit les évictions de personnes âgées de plus de 70 ans vivant dans leur logement depuis au moins 10 ans et ayant des revenus situés sous un certain seuil.

Et le dernier défi en vue du scrutin?

Travailler sur notre sortie de vote, a répondu l'avocat de formation. Le taux de vote n'est déjà pas très fort dans Saint-Henri–Sainte-Anne lors d'une élection générale. Dans une partielle, on estime que ça va sortir entre 25 % et 30 % seulement du taux de participation.

Du côté de la CAQ

De son côté, la Coalition avenir Québec (CAQ) a misé sur l'annonce d'une baisse d'impôts prévue en 2023 afin de séduire les électeurs.

Selon Victor Pelletier, président de l'aile jeunesse de la CAQ et candidat pour l'élection partielle, cette campagne était l'occasion de montrer sa motivation et faire valoir son expérience au bureau de circonscription depuis les cinq dernières années.

Trente-cinq jours, c'est court, et mon but était de me présenter en tant que candidat. Je fais beaucoup de terrain depuis le 6 février dernier. On a mobilisé des équipes de bénévoles pour du porte-à-porte, on a fait tous les quartiers, a-t-il déclaré au cours d'un entretien, ajoutant que la réception était très bonne sur le terrain.

À l'instar des autres candidats, M. Pelletier a soulevé la nécessité de réduire les impacts de la crise du logement et de la hausse du coût de la vie, ajoutant que le gouvernement caquiste était en action.

C'est important de dire que le gouvernement est là, il y a des mesures qui ont été faites un peu avant les Fêtes, et un budget s'en vient aussi pour adresser la situation. [...] Des projets sont en cours de construction et d'organisation et, comme l'a dit la ministre de l'Habitation, il faut moderniser certains programmes pour pouvoir accroître l'offre de logements, a précisé le jeune homme de 21 ans.

Du côté du Parti québécois

Andréanne Fiola, qui avait terminé au quatrième rang dans la circonscription de Laval-des-Rapides en octobre dernier, a confirmé une attitude très positive des électeurs à l'égard du chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon.

Pour un quartier comme Saint-Henri–Sainte-Anne, où ça s'anglicise de plus en plus, et pour les Québécoises et Québécois qui parlent le français et qui veulent la protection de la langue, ils commencent à réaliser qu'il y a un seul parti qui va être là pour ça, et c'est le Parti québécois, a déclaré en entrevue la candidate à l'occasion du congrès péquiste, qui s'est tenu samedi à Sherbrooke.

La technicienne en environnement a ajouté qu'elle faisait partie de la seule formation qui mettait de l'avant le projet d'indépendance, et que les gens étaient de plus en plus attentifs aux propositions de la formation politique.

Le candidat du Parti conservateur du Québec (PCQ), Lucien Koty, n'avait pas donné suite à la demande d'entrevue de La Presse canadienne au moment de rédiger cet article.

Onze candidats en lice

Rappelons que la cheffe libérale Dominique Anglade était sortie gagnante du scrutin du 3 octobre 2022, obtenant 36,2 % des voix. Elle avait devancé Guillaume Cliche-Rivard, de QS, par 2736 voix. Le caquiste Nicolas Huard-Isabelle avait terminé au troisième rang (17,7 %), devant la péquiste Julie Daubois (8,3 %) et le candidat du Parti conservateur, Mischa White (6,4 %).

Un total de 11 candidats se présentent à l'élection dans Saint-Henri--Sainte-Anne, dont la liste électorale compte plus de 57 000 électeurs.

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