De jeunes Edmontoniens retrouvent leurs racines népalaises par la musique

Les jeunes sont appelés à découvrir la culture népalaise en apprenant à jouer des instruments traditionnels.
Photo : Fournie par la Société népalaise canadienne d'Edmonton
Un centre culturel d’Edmonton offre aux jeunes d’origine népalaise de redécouvrir leur culture à travers la musique et les instruments traditionnels.
À l’École de langue et de culture népalaise Juneli, dans le sud-est d’Edmonton, une vingtaine d’enfants apprennent différents instruments, dont la guitare et le sarangi, un instrument à cordes traditionnel.
La Société népalaise canadienne d’Edmonton a utilisé une bourse de 12 000 $ de la Banque TD pour démarrer ce programme. Un de nos buts est de promouvoir notre patrimoine culturel et nos traditions musicales auprès des plus jeunes
, explique Nami Shrestha, la vice-présidente de la société.
Samriddhi Shrestha, une élève de 12 ans de l’école secondaire Old Scona, a entendu parler du sarangi pour la première fois lors d’un voyage au Népal avec sa famille.
Cet instrument traditionnel ressemble à un violon sculpté dans un seul bloc de bois. Sa partie inférieure est recouverte d’une peau de lézard pour former la caisse de résonance.
Je pratique à la maison, en suivant des cours en ligne
, confie Samriddhi Shrestha. Je veux m’en servir pour créer ma propre musique de façon à pouvoir réfléchir à ma propre culture
, explique-t-elle.
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Le défi d’intéresser les jeunes
Le père de Samriddhi, Deepesh Shrestha, est coordonnateur du volet musical de l’école Juneli. Il s’est donné pour mission d’initier les jeunes au sarangi et au tungna, un instrument semblable à un luth populaire dans la région de l’Himalaya.
Selon lui, il est difficile de susciter l’intérêt des jeunes une fois au Canada. Au Népal, les jeunes verraient ces instruments et seraient immédiatement intéressés
, note-t-il. Tout le monde peut jouer de la guitare, mais ce genre d’instrument est unique.
Une partie des cours est donnée en ligne par des professeurs qui sont au Népal.
Outre l’intérêt pour les instruments eux-mêmes, un autre défi est de nature linguistique, souligne Nami Shrestha. Elle note qu’enseigner la langue népalaise aux jeunes n’est pas toujours facile, mais que la musique aide.
Je pense qu’ils se sentent plus en confiance et qu’ils aiment en apprendre plus sur notre culture et notre patrimoine.
Avec les informations d’Ishita Verma