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Le projet de sable siliceux à Vivian sur la sellette lors d’une consultation publique

Des personnes lors d'une rencontre le samedi 11 mars 2023 à Anola au Manitoba.

Plusieurs personnes ont pris part à la consultation publique qui s'est déroulée à la salle du centre communautaire d'Anola, sur le projet d'extraction de sable siliceux à Vivian dans le sud-est du Manitoba.

Photo : Radio-Canada / Catherine Moreau

Radio-Canada

Des résidents réunis à Anola, dans la municipalité rurale de Springfield, à l’est de Winnipeg, ont soulevé les éventuelles répercussions du projet d'extraction de sable siliceux de l'entreprise Sio Silica, lors d’une consultation publique samedi.

L’entreprise albertaine, anciennement appelée CanWhite Sands, souhaite extraire du sable de silice enfoui à environ 60 m de profondeur dans la localité de Vivian, dans le sud-est du Manitoba, avant de traiter ce sable dans une usine.

Mais pour les résidents présents lors de la rencontre organisée par la Commission de protection de l’environnement, le projet aura des impacts négatifs sur leur santé et sur l'environnement.

Les inquiétudes soulevées sont nombreuses : risques de défaillance du sol, pollution du réseau aquifère à partir duquel s'abreuvent des milliers de Manitobains, dispersion de poudre de silice dans l'air et effets négatifs sur la qualité de l'eau ainsi que sur la biodiversité.

Certaines régions du Manitoba souffrent du manque d'eau potable. Ici, nous avons la chance de disposer d'une eau fraîche, brute, sûre et fiable, et certains envisagent de la mettre en péril par l'exploitation d'une ressource non renouvelable. Ce système aquifère doit être protégé, souligne Tangi Bell qui participait à la consultation publique.

Les résidents ont également évoqué l’incertitude quant aux processus d'extraction, l'opacité entourant les pratiques de l'entreprise et sa responsabilité en cas de désastre environnemental. 

Le maire de la municipalité rurale de Taché, Armand Poirier, présent aux discussions estime que la consultation publique avec la population est importante dans le cadre de ce projet.

Alors vous comprenez que c'est une situation très délicate qui peut toucher bien des choses et il faut qu'on fasse un effort pour s'informer, pour savoir c'est quoi tout ce projet là qui s'avance vers nous, affirme-t-il.

Est ce que nos eaux vont être en danger et notre infrastructure municipale c'est toutes des choses qu'il faut prendre en considération, poursuit-il. 

Les plus grandes inquiétudes c'est l'eau, la qualité de l'eau.

Mais certains y voient pourtant des avantages comme Marcel Benjamin, un résident de Sainte-Anne, qui estime que le projet permettra de créer des emplois dans la région.

Sio Silica pourrait potentiellement créer de nombreux emplois et attirer la fabrication de panneaux solaires dans la région, croit-il.

En 2020, l'entreprise albertaine a déposé une demande de permis auprès de la province pour ce projet, comme l'y oblige la Loi sur l’environnement. 

En décembre 2021, le permis lui a été délivré et porte uniquement sur l’usine de silice. 

Parallèlement, des démarches pour obtenir un permis d'exploitation de la mine sont toujours en cours.

Cinquante personnes ont tenté de porter en appel la décision de la province concernant le permis d’exploitation d’une usine accordée à l'entreprise.

Dans un décret publié le 10 août, Jeff Wharton, le ministre de l’Environnement, du Climat et des Parcs du Manitoba a rejeté ces appels.

Avec les informations de Catherine Moreau

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