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Deux Albertains participeront à l’une des courses les plus difficiles au monde

Andy Buchholtz et Alma Steyn posent avec leurs skis à Canmore.

Andy Buchholtz et Alma Steyn s’entraînent dans la région de Canmore. Ils s’envoleront dans peu de temps vers le Groenland pour participer à la course Arctic Circle Race.

Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Leblanc

Deux Albertains se préparent à s'envoler pour le Groenland afin de participer à l'Arctic Circle Race, une course de ski de fond considérée comme étant l’une des plus difficiles au monde.

Pour s’y préparer, Andy Buchholtz et Alma Steyn tentent de recréer les conditions dans lesquelles ils devront compétitionner.

Ainsi, comme bien des matins ces semaines, le duo s'active pour aller faire du ski de fond dans la région de Canmore.

Ils fartent leurs skis, font leurs bagages, et préparent leur nourriture.

Quand on s’est réveillés ce matin, il faisait -24 degrés, c’est parfait, car on doit se préparer à des températures très froides lors de la course, explique Alma Steyn. On doit s'assurer d'avoir la nourriture et l'équipement adéquats.

Andy Buccholtz farte ses skis.

Andy Buccholtz farte ses skis.

Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Leblanc

L’Arctic Circle Race, qui existe depuis 1998, a lieu chaque année dans le sud-ouest du Groenland, à l'exception des trois dernières années, en raison de la COVID-19.

À travers un décor aussi magnifique qu'inhospitalier, les participants doivent parcourir 160 kilomètres en ski de fond.

Ils doivent aussi dormir à l'extérieur durant deux nuits, alors que le mercure peut descendre en deçà de -20 degrés Celsius.

Le parcours peut être particulièrement éprouvant, juge Claus Geleff, qui y a participé à quelques reprises.

Il s'agit d'une course complète, avec trois jours consécutifs de compétition et où la fatigue s'accumule, explique-t-il. Vous devez prendre soin de vous, de votre nourriture, de vos skis, de tout.

« Avec l’accumulation, c'est la course de ski de fond la plus difficile au monde. »

— Une citation de  Claus Geleff, ancien participant de la course Arctic Circle Race

Chaque semaine, Alma Steyn et Andy Buccholtz s'entraînent donc en ski de fond, mais aussi à mettre en pratique certaines techniques de base de survie en hiver.

Pour s'y prendre, ils plantent à l’occasion leur tente sur le tapis de neige pour simuler ce qu'ils auront à faire au Groenland. Ils s’exercent également à cuisiner à l’extérieur.

Andy et Alma simulent les conditions de la course Arctic Circle Race en installant leur tente sur un terrain à Canmore.

Andy et Alma simulent les conditions de la course Arctic Circle Race, notamment en montant leur tente.

Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Leblanc

Alma Steyn mentionne l’aide reçue d'anciens participants qui leur ont prodigué des conseils précieux pour contrer certaines appréhensions.

« On va se retrouver dans un milieu où il n’y a pas d’arbres, donc le vent pourrait être un problème, mais j’ai quand même hâte de voir l’immensité du paysage. »

— Une citation de  Alma Steyn

Si la course nécessite une grande préparation préalable, Andy Buccholtz ne se plaint pas de l’aventure qui les attend.

Il y a eu beaucoup d'entraînement derrière, ce n’est pas comme si j'y allais sans être préparé, dit-il. On est super heureux d'avoir la chance de pouvoir aller au Groenland et faire ce que j'aime : skier.

Le Groenland après le Birkebeiner

L’idée de participer à la course Arctic Circle Race est née après avoir participé à une autre course bien connue des fondeurs : le Birkebeiner.

L'année dernière, on a fait le Birkebeiner américain, qui est supposée être la course la plus difficile d'Amérique du Nord, et c'est un souvenir incroyable, raconte Andy Buccholtz. C'était une ambiance de fou et lorsqu’on est rentrés, j'ai fait une recherche [pour savoir quelle était] la course la plus dure du monde.

Résultat de ses recherches? La compétition se déroulant au Groenland s’est démarquée par sa difficulté.

Je pense que c'est de l'ego. J'aime bien, un peu tous les ans, me donner un nouveau [défi], avoue-t-il.

De son propre aveu, Alma Steyn n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour se laisser convaincre.

Je me suis dit : "Pourquoi pas? Si je ne le fais pas avec lui cette année, je ne pense pas que je le ferai jamais seule." J'étais donc prête à relever le défi, s’exclame-t-elle.

Une motivation supplémentaire

Pour se motiver, les deux fondeurs organisent également deux collectes de fonds distinctes.

Alma Steyn appuie Spirit North, un organisme qui vise à améliorer la santé et le bien-être des jeunes autochtones à travers le sport.

J’ai eu la chance de grandir en faisant beaucoup de sport. Ça a eu une grande influence dans ma vie [...] J’ai donc pensé qu’il s’agissait d’une très bonne organisation pour laquelle je pourrais, je l’espère, faire une petite différence, précise-t-elle.

Andy Buccholtz, lui, soutient la fondation Grizzly Bear, consacrée à la conservation du grizzly.

Des jours comme aujourd'hui, c'est pas facile de s'entraîner, il fait - 25 [degrés Celsius] et j'avais envie d'une raison supplémentaire, me dire : "On n’a pas le choix aujourd'hui on y va, faut le faire, faut le faire pour soi, mais faut le faire surtout pour les ours."

Le duo a encore trois semaines pour se préparer. Le départ aura lieu le 31 mars à Sisimiut, au Groenland.

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