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L’UQAC étudie l’impact du réchauffement climatique sur la production de sève des érables

Des tubulures bleues sur des érables.

Le débit de la sève des érables dans les tubulures fait partie des éléments étudiés par les chercheurs de l'UQAC à l'érablière au Sucre d'or de Laterrière.

Photo : Radio-Canada / Gilles Munger

Radio-Canada

L’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) mène présentement une étude à l’érablière au Sucre d’or à Laterrière. L’objectif est de mesurer les conséquences du réchauffement climatique sur la production de sève des érables.

Le copropriétaire de l'érablière au Sucre d'or et ancien joueur ayant disputé plus de 600 parties dans la Ligue nationale de hockey, Antoine Roussel, a l'impression que le réchauffement climatique affecte déjà les érablières.

Il y a des années, ça va commencer plus tard, il y a des années, ça va commencer plus tôt. Il n'y a vraiment plus de plan de match qu'on peut faire d'avance. Il faut être prêt à n'importe quoi finalement, explique-t-il.

Le joueur des Canucks de Vancouver, Antoine Roussel.

Antoine Roussel est copropriétaire de l'érablière au Sucre d'or à Laterrière.

Photo : Radio-Canada

Pour vérifier cette hypothèse, l'UQAC installe dans l'érablière des appareils qui enregistrent le débit de la sève dans les tubulures, la température du sol en forêt et les fluctuations du diamètre des arbres.

Jusqu'à maintenant, on avait des connaissances sur la quantité de sirop ou de sève produite dans une certaine année, mais ça, ce n'est pas suffisant pour expliquer les dynamiques journalières, souligne le professeur en écologie forestière à l’UQAC Sergio Rossi.

Des équipements pour la production de sève d'érable dans un bâtiment.

L'UQAC a installé dans l'érablière des appareils qui mesurent notamment la température du sol en forêt et les fluctuations du diamètre des arbres.

Photo : Radio-Canada / Gilles Munger

400 arbres plantés

L'UQAC a aussi planté plus de 400 petits érables provenant de 30 sites du Canada et des États-Unis. Les chercheurs vont, par exemple, évaluer l'impact des gelées tardives sur les variétés qui se réveillent tôt au printemps.

Sergio Rossi devant un terrain enneigé.

Sergio Rossi, professeur en écologie forestière à Université du Québec à Chicoutimi

Photo : Radio-Canada / Gilles Munger

Qu'est-ce qui va se passer dans les années, est-ce qu'ils vont profiter de leur plus longue saison ou ils pourraient être endommagés plus fréquemment que les autres provenances?, s’interroge le scientifique.

L’Université du Québec en Outaouais (UQO) réalise une démarche similaire en Outaouais pour comparer les données avec l’UQAC. Les chercheurs vont alors évaluer l'impact des gelées tardives sur les variétés qui se réveillent plus tôt au printemps.

Pour l’entrepreneur, le résultat de ces recherches va lui permettre d’apprendre quelles variétés il serait préférable de planter ou de privilégier.

Des pousses d'érables sur un terrain en été.

L'UQAC a planté en été plus de 400 érables provenant de 30 sites au Canada.

Photo : Gracieuseté : Sergio Rossi

En tant que producteur, ce que je veux voir, c'est est-ce que je produis plus via les réchauffements climatiques, est-ce que ma saison est plus propice? Est-ce que je suis toujours dans le bon environnement?, ajoute M. Roussel.

Les chercheurs pensent qu'avec le réchauffement climatique, le Saguenay-Lac-Saint-Jean pourrait peut-être devenir un important producteur de sirop d'érable dans les années à venir.

Des pousses d'érable.

L'impact des gelées tardives sur les variétés d'érables est étudié.

Photo : Gracieuseté : Sergio Rossi

D’après un reportage de Gilles Munger

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