D’autres organisations tentent de recruter les infirmières du CIUSSS MCQ

Des entreprises privées sont très actives au niveau du recrutement; il y a des infirmières qui m’ont dit qu’elles avaient reçu des [appels téléphoniques] pour se faire offrir des emplois, confirme la présidente par intérim du Syndicat des professionnelles en soins de la Mauricie et du Centre-du-Québec, Patricia Mailhot.

De nombreuses infirmières dénoncent le fait que, d’ici le début de l’été, les infirmières de tous les secteurs devront travailler au moins un week-end sur trois dans les centres d’activités qui offrent des soins 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) souhaite ainsi combler les nombreux quarts de travail vacants et diminuer le recours au temps supplémentaire obligatoire (TSO).

Patricia Mailhot craint que des membres veuillent quitter le CIUSSS MCQ, ce qui ne ferait qu’empirer la situation actuelle de pénurie de main-d’oeuvre.

Il y a un climat très anxiogène en ce moment, il y a des gens en détresse, a déclaré la représentante syndicale vendredi matin, alors qu’elle venait de passer la nuit à rencontrer des infirmières au Centre hospitalier affilié universitaire régional (CHAUR).

Patricia Mailhot attend par ailleurs toujours de savoir si des fusions de secteurs auront lieu. Elle affirme avoir sollicité une rencontre, plus tôt cette semaine, avec la direction du CIUSSS et elle était toujours sans réponse vendredi matin.

Malgré tout, elle affirme que les infirmières essaient de rester optimistes. Elles ont encore espoir que le CIUSSS fasse un pas de côté pour venir les entendre et écouter les solutions, juge Mme Mailhot.

Patricia Mailhot ajoute qu'elle est déçue que le ministre de la Santé, Christian Dubé, n’ait pas encore montré d’intérêt à venir rendre visite aux infirmières de le région.

D'après l'entrevue réalisée à l'émission Toujours le matin