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Une étude chinoise établit un lien entre maladies cardiaques et pollution à l’ozone

Une ville dont les bâtiments sont embrumés en raison de la pollution est vue de haut et de loin lors du lever du soleil.

La pollution en Chine, dans la ville de Shanghai, est photographiée le 23 février 2018.

Photo : Getty Images / AFP/Johannes Eisele

Agence France-Presse

La pollution de l'air par l'ozone est associée à une hausse des hospitalisations pour des maladies cardiaques, selon une étude en Chine rendue publique vendredi, dernière illustration des risques que posent les émissions de gaz à effet de serre.

Cette étude, publiée dans la revue European Heart Journal et couvrant 258 millions de personnes dans 70 villes chinoises, a comparé des données d'admissions à l'hôpital sur la période 2015-2017 avec l'évolution en direct de la qualité de l'air dans ces villes.

Ces données montrent que, indépendamment des autres polluants, l'ozone était associé à plus de 3 % des hospitalisations liées à des maladies coronariennes, à des insuffisances cardiaques ainsi qu'à des accidents vasculaires cérébraux.

En outre, il a été montré que chaque augmentation de 10 microgrammes d'ozone par mètre cube d'air était liée à une hausse de 0,75 % des hospitalisations pour des crises cardiaques et à une augmentation de 0,4 % pour des accidents vasculaires cérébraux.

Bien que ces augmentations semblent modestes, l'impact serait amplifié plus de 20 fois quand les niveaux d'ozone dépassent 200 microgrammes durant l'été, ont déclaré à l'AFP l'auteur de l'étude Shaowei Wu, de l'Université Xi'an Jiaotong, et ses collègues. Dans cet exemple extrême, l'exposition à l'ozone serait liée à 15 % des crises cardiaques et à 8 % des accidents vasculaires cérébraux, estiment les chercheurs.

Alors que l'ozone présent dans les hautes couches de l'atmosphère contribue à empêcher les rayons ultraviolets (UV) nocifs d'atteindre la Terre, au niveau du sol, ce gaz constitue un composant majeur du smog qui pollue la plupart des grandes villes.

L'ozone est créé dans l'atmosphère par une réaction chimique lorsque deux polluants, souvent émis par les voitures ou l'industrie, se combinent en présence de la lumière du soleil, et il a été démontré qu'il interfère avec la photosynthèse et la croissance des plantes.

L'étude affirme être la première à évaluer le risque d'hospitalisation pour maladie cardiaque lorsque les niveaux d'ozone dépassent la recommandation quotidienne de 100 microgrammes par mètre cube d'air formulée par l'Organisation mondiale de la santé.

Les chercheurs lancent un appel à une action publique plus vigoureuse afin de réduire la consommation de combustibles fossiles, ainsi qu'à la mise en œuvre d'un système d'alerte pour que les gens puissent limiter leur exposition les jours où le niveau d'ozone est élevé.

L'étude étant toutefois observationnelle, elle n'a pas été en mesure de montrer directement que la pollution par l'ozone provoque des maladies cardiaques.

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