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Des taxes foncières jusqu’à 38 % plus élevées dans Bellechasse

On voit les bâtiments agricoles et l'église du village de Saint-Michel-de-Bellechasse. Derrière, de l'autre côté du fleuve, on aperçoit l'île d'Orléans et au loin, les contreforts des montagnes du parc des Laurentides.

Le village de Saint-Michel-de-Bellechasse

Photo : Radio-Canada / Pier Gagné

Au cours des dernières semaines, plusieurs Bellechassois ont avalé leur café de travers en consultant leur nouvel avis d’évaluation foncière. La facture a augmenté de près de 40 % pour certains, en un an seulement.

J’ai reçu le compte de taxes et j’ai fait le saut, raconte Monick Drolet, une résidente de Beaumont.

J’ai une augmentation de 650 $, sans aucune amélioration [sur ma maison]. C’est assez chérant merci, s’exclame-t-elle.

La nouvelle évaluation foncière de sa propriété a fait grimper sa facture de 13 % de 2022 à 2023. Monick Drolet vit dans un rang, sans services d’eau ni d’égout.

Des citoyens de la région ont même connu une augmentation de 38 % de leurs taxes foncières. En 2022, leurs taxes foncières s'élevaient à 1 480 $, alors qu'elles étaient de 2 041 $ en 2023.

Deux factures de taxes foncières
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Un comparatif entre le montant payé en 2022 (haut) et en 2023 (bas) permet d'observer une hausse de 38%.

Photo : Gracieuseté

Carlos Cruz vit à Saint-Raphaël. Il a reçu une augmentation de coûts de 22 % en un an.

« Ça a été une mauvaise surprise. Je ne m’attendais pas à une augmentation aussi élevée, surtout qu’habituellement c’était quatre versements aux trois mois et là c’est quatre versements aux deux mois »

— Une citation de  Carlos Cruz, résident de Saint-Raphaël

M. Cruz vit aussi dans un rang et soutient n’avoir fait aucune rénovation majeure sur sa maison au cours des dernières années. Avec l’inflation et la hausse des taux d’intérêt, il avoue que cette augmentation aura des conséquences sur le budget familial.

Avec l’augmentation des coûts partout, je vais devoir analyser plus en profondeur mes choix de rénovations et l'investissement sur ma maison, avoue-t-il.

Le père de famille considère se rendre à la MRC parce que je vois que je ne suis pas le seul dans cette situation. L’évaluation foncière est une responsabilité des MRC.

D’ailleurs, la MRC de Bellechasse affirmait jeudi avoir reçu deux demandes de révision pour des rôles d’évaluation de propriétés et une quinzaine d’appels de résidents de Saint-Raphaël, mais on n’a pas de vague de mécontentement soutient le directeur du service d’évaluation foncière de la MRC, Christian Isabel.

C’est une lecture du marché

La MRC de Bellechasse justifie la nouvelle évaluation foncière à la hausse par l’activité du marché immobilier au cours des dernières années. Le rôle d'évaluation triennal de la MRC a été mis à jour cette année.

L’évaluateur réactualise les valeurs pour les mettre représentatives au marché immobilier. Comme le marché a été actif au cours des dernières années, ça a eu une incidence sur la valeur des propriétés, affirme Christian Isabel.

L'affiche de la municipalité de Beaumont devant le clocher de l'église.

La municipalité de Beaumont compte plus de 3000 habitants. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Lavoie

Quand une maison se vendait 400 000 $ et maintenant elle se vend 600 000 $, ça a un impact sur l’évaluation, ajoute le préfet de la MRC de Bellechasse, Yvon Dumont. Il précise que l’évaluation de la MRC doit aussi être approuvée par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation avant d’être envoyée aux villes.

Les municipalités ont donc une certaine autonomie. Elles établissent un certain taux de taxation qui sera multiplié à l’évaluation foncière pour arriver à la facture finale envoyée aux citoyens. Yvon Dumont, aussi maire de La Durantaye, fait valoir l’augmentation des coûts liés aux services municipaux.

C’est malheureux, tout le monde y goûte. Le gouvernement nous impose beaucoup de responsabilités au municipal, affirme-t-il.

En vertu de la loi sur la fiscalité municipale, les citoyens ont jusqu’au 1er mai 2023 pour faire une demande de révision. Christian Isabel rappelle toutefois qu’une augmentation n’est pas contestable, mais plutôt la nouvelle valeur, à savoir si elle est représentative ou non.

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