La Colombie-Britannique s’attaque en bloc au langage genré dans ses lois

La Colombie-Britannique souhaite modifier systématiquement des lois provinciales afin d’en supprimer les termes binaires ou relatifs au genre.
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La Colombie-Britannique souhaite modifier systématiquement des lois provinciales afin d’en supprimer les termes binaires ou relatifs au genre. L’initiative permettra, selon le gouvernement, de mieux refléter la diversité de la province.
La ministre de l’Emploi, du Développement économique et de l’Innovation, Brenda Bailey, a présenté mercredi, un projet de loi visant à modifier plus de 2300 occurrences de termes qualifiés de désuets, dans 21 ministères.
Ainsi, des termes comme il
, elle
, frère
ou soeur
seront remplacés par des mots épicènes (non genrés).
Nous savons qu'un langage obsolète au sein du gouvernement peut exclure des milliers de personnes. C'est pourquoi nous prenons des mesures pour remplacer ces mots en ayant la diversité, l’équité et l’inclusion au cœur de nos préoccupations
, a expliqué la ministre dans un communiqué.
La province indique qu'elle a déjà modifié environ 1400 occurrences de termes genrés depuis 2020. Une fois que la loi proposée sera approuvée, elle simplifiera le processus de changement de termes pour rendre la langue gouvernementale plus inclusive, précise le communiqué.
Les personnes trans et non binaires, en particulier les jeunes, peuvent être effacées par des lois qui n'utilisent que le "il" et le "elle". Ce changement signale à ces personnes qu'elles sont importantes et qu'elles sont incluses et protégées par la loi
, se réjouit Adrienne Smith, directrice des litiges à la clinique juridique trans de la Catherine White Holman Wellness Society, qui vient en aide à des personnes non binaires.
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Avec des informations de La Presse canadienne