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Une municipalité de l’Alberta s’inquiète face à son permis d’eau qui atteint ses limites

Deux personnes marchant au bord de la rivière Bow alors qu'il y a de la neige.

Cochrane, située à environ 20 kilomètres à l’ouest des limites de la ville de Calgary, fait face à de nombreux défis à mesure que sa population augmente.

Photo : La Presse canadienne / Jeff McIntosh

Radio-Canada

La croissance démographique en plein essor à Cochrane, à environ 20 km à l’ouest des limites de la ville de Calgary, exerce une pression sur la localité alors qu’elle se rapproche du maximum de la capacité autorisée de son permis d’eau.

Comme d’autres municipalités de la province, la ville compte sur un permis pour puiser l’eau dont elle a besoin dans la rivière Bow. Toutefois, comme aucun nouveau permis d’utilisation des eaux n’est accordé par le gouvernement provincial et que la population augmente, la communauté a besoin de solutions.

Au milieu des années 2000, la province a imposé un moratoire sur les demandes de nouveaux permis d’utilisation des eaux pour l’ensemble du bassin de la rivière Saskatchewan Sud, qui comprend les rivières Bow, Red Deer et Old Man.

Le maire de Cochrane, Jeff Genung, décrit sa ville comme l’une des collectivités à la croissance la plus rapide au Canada. Son permis d’eau est bon pour jusqu’à 44 000 résidents, mais cette limite sera atteinte bientôt atteinte dans moins de 6000 personnes. Le maire se dit inquiet d'autant plus que de nombreux projets immobiliers sont prévus.

« Nous sommes dans une situation unique en Alberta où nous avons une grande partie de la population, mais pas beaucoup d’eau. Il est donc très coûteux de continuer à se développer. Nous sommes rendus à un stade où nous avons besoin de trouver plus [d’eau]. »

— Une citation de  Jeff Genung, maire, Cochrane

En quête de solutions

La municipalité se focalise sur la conservation domestique de l'eau, en encourageant, par exemple, les appareils et les toilettes à faible débit ainsi qu’en limitant l’eau pendant les mois d’été. Cela a permis de prolonger la durée de vie du permis d’utilisation de l’eau de la ville et de gagner du temps.

La rivière Bow, avec des berges enneigées.

Cochrane tire son eau de la rivière Bow, qui traverse la communauté de près de 40 000 personnes.

Photo : Radio-Canada / McGarvey

Cochrane se concentre également sur la réparation des fuites dans son système d’eau pour s’assurer qu’elle ne perd pas d’eau inutilement, dans le cadre d’une stratégie plus large. Nous arrivons au bout de ces petits ajustements et maintenant nous devons trouver une vraie solution, déclare Jeff Genung.

La municipalité a soumis une demande d’extension de son permis au ministère de l’Environnement de l’Alberta, mais son traitement pourrait prendre plusieurs mois. Elle envisage également la possibilité d’une nouvelle installation de traitement de l’eau, d’un espace de stockage et d’autres éléments d’infrastructure à plus long terme.

« Ce serait bien que le gouvernement provincial reconnaisse que nos collectivités dépendent du bassin de la rivière Bow pour son eau potable. Les permis supplémentaires ont un coût réel pour nos communautés. Nous pourrions aller sur le marché des permis d’utilisation des eaux et les acheter, mais ils coûtent 30, 40 ou 50 millions de dollars. »

— Une citation de  Jeff Genung, maire, Cochrane

Cochrane affirme qu’une solution pourrait être que la ville se tourne vers d’autres municipalités, des intérêts commerciaux et même des détenteurs de permis d’irrigation pour acheter et transférer plus de capacité.

Nous sommes dans un bassin fermé, explique Drew Hyndman, le directeur général des services de développement et d’infrastructures de Cochrane. Nous sommes actuellement engagés avec un certain nombre de parties différentes, explorant des solutions innovantes pour nos défis en matière de permis d’eau, et restons certains que nos efforts de collaboration aboutiront à un résultat positif pour notre communauté.

Équilibrer les impacts potentiels

Selon l'organisme consultatif sur l’eau albertain WaterSmart Solutions, quelle que soit la solution, elle devra tenir compte de la santé globale et de l’avenir des rivières et des écosystèmes aquatiques de l’Alberta.

Vous ne pouvez pas avoir une société prospère dans un bassin versant défaillant, déclare Kim Sturgess, PDG de WaterSmart Solutions. Vous devez vous assurer du maintien d'un écosystème aquatique sain, et vous assurer qu'il y a de l’eau pour les gens, de l’eau pour les animaux, de l’eau pour l’environnement. Dans notre travail, nous considérons toujours le bassin dans son ensemble, comme un système à part entière.

Kim Sturgess dit qu’il s’agit d’équilibrer les impacts potentiels.

Qu’est-ce qui est le mieux pour l’ensemble du bassin? Où pouvons-nous trouver des moyens d’améliorer le fonctionnement du bassin? Être capable de trouver des moyens de faire fonctionner les choses pour des cas comme Cochrane est bon pour tout le monde, déclare l'experte.

Avec les informations de Dan McGarvey

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