Twitter n’est plus disponible sur le navigateur Tor, associé au web caché

Twitter avait inauguré son site «.onion» en mars 2022.
Photo : Getty Images / ALASTAIR PIKE
Le site de Twitter avec le suffixe « .onion » du navigateur Tor, qui sert à anonymiser son activité en ligne, n’est plus. Le réseau social n’a pas renouvelé son certificat pour le service, qui permettait aux internautes d’accéder au site des gazouillis même s’il est interdit dans leur pays.
Les internautes qui visitent le Twitter.onion se heurtent dorénavant à un message leur déconseillant de demeurer sur le site, son certificat étant venu à échéance.
Tor a contacté Twitter pour envisager de remettre en ligne la version onion de la plateforme de réseaux sociaux, [mais il ne semble pas que le réseau social] ait prévu de renouveler le certificat
, a déclaré Pavel Zoneff, directeur des communications stratégiques de Tor Project, au site spécialisé TechCrunch.
Cette décision soulève des inquiétudes quant à l'engagement de Twitter en matière de cybersécurité. Mentionnons que les têtes dirigeantes responsables de la sécurité, de la protection de la vie privée et de la conformité ont quitté l’entreprise à la suite du rachat de Twitter par Elon Musk en octobre dernier, selon les informations de TechCrunch.
Le réseau social avait annoncé la mise en place de ce site sur le navigateur associé au web clandestin le 10 mars 2022, dans la foulée de l’invasion russe en Ukraine.
Bien que la version .onion
de Twitter était en préparation depuis un certain temps à l’époque, son lancement concordait avec la restriction de l’accès au site sur le territoire russe, ordonnée par le président Vladimir Poutine.
Un navigateur qui ne fait pas de Tor
pour la vie privée
Le fureteur Tor, mis sur pied par une organisation à but non lucratif, permet à ses utilisateurs et utilisatrices de naviguer en ligne dans le respect de leur vie privée. Il crypte notamment le trafic Internet à travers plusieurs couches en l’acheminant à des milliers de serveurs à travers le monde.
Les pages web ordinaires, comme Twitter.com, sont également accessibles sur le navigateur Tor, mais les versions .onion
sont spécialement conçues pour le fureteur.
Si l'expression web clandestin
fait souvent référence à des sites illégaux, il est également utilisé par des personnes souhaitant rester anonymes pour des raisons de cybersécurité ou encore pour accéder à des sites censurés par des gouvernements répressifs.
Facebook et d'autres sites comme la chaîne britannique BBC et le quotidien The Guardian ont également des versions accessibles sur Tor.