L’UNEQ propose un moratoire de 18 mois sur la vente de la Maison des écrivains

La Maison des écrivains est située au 3492, avenue Laval, à Montréal, à deux pas du square Saint-Louis.
Photo : Site web de l'UNEQ
Après avoir soulevé un tollé avec l’annonce de la mise en vente de la Maison des écrivains, qui abrite son siège social, ainsi qu’avec les taux de cotisations syndicales proposés en vue d’une première convention collective, l’Union des écrivaines et écrivains du Québec (UNEQ) invite ses membres à se prononcer sur les deux questions le 29 mars prochain lors d’une assemblée générale extraordinaire.
Le conseil d’administration de l’UNEQ s’est réuni lundi afin de formuler les deux résolutions qui seront soumises au débat et au vote lors de cette assemblée. La première concerne la vente de la Maison des écrivains, présentée par l’UNEQ comme essentielle à sa survie en début d’année. Elle propose maintenant la mise en place d’un moratoire de 18 mois.
Le conseil d’administration a décidé de soumettre cette décision au vote des membres tout en ajoutant un moratoire de 18 mois afin de donner aux personnes ou aux groupes intéressés la possibilité de déposer au conseil d’administration des projets d’acquisition ayant pour mission de promouvoir la littérature ou le métier d’écrivaine et d’écrivain
, a écrit l’UNEQ dans un communiqué.
Cette résolution tient compte de la volonté clairement exprimée par bon nombre d’écrivaines et d’écrivains qui, bien que comprenant le poids de la maison sur nos finances, souhaitaient maintenir sa vocation littéraire
, a ajouté Suzanne Aubry, présidente de l’UNEQ.
Une cotisation syndicale indispensable
, selon l’UNEQ
Quelques semaines avant la mise en vente de la Maison des écrivains, c’est la question des cotisations syndicales en vue d’une première convention collective pour les auteurs et autrices du Québec qui avait causé une levée de boucliers. La cotisation proposée initialement, soit 2,5 % pour les membres de l’UNEQ et 5 % pour les non-membres, puisée à même leurs revenus, n’avait pas du tout fait l’unanimité.
L’UNEQ explique avoir mis sur pied au mois de février un comité consultatif sur la question des cotisations syndicales
, et propose maintenant une nouvelle résolution au vote des membres sur ce point.
L’Union a rappelé le caractère indispensable de cette contribution afin que la nouvelle Loi sur le statut de l’artiste puisse se concrétiser en avancées réelles pour les artistes de la littérature dans les prochaines années.
Dans sa résolution, l’UNEQ a également précisé qu’elle poursuivait ses démarches auprès du gouvernement pour qu’un soutien financier lui soit accordé afin de s’acquitter de ses nouvelles fonctions syndicales.
L’Union a conclu en affirmant que l’assemblée générale extraordinaire du 29 mars permettra de déterminer les moyens que les artistes se sentent en mesure de lui donner pour créer un milieu littéraire plus juste et plus équitable
.