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Des Texanes portent plainte pour des avortements refusés malgré des risques

Le recours demande à la justice de « clarifier l'étendue des exceptions ».

Manifestation pour le droit à l'avortement.

Cinq Américaines ont porté plainte contre les lois anti-avortement en vigueur au Texas, un État conservateur. (Photo d'archives)

Photo : Associated Press / Jose Luis Magana

Agence France-Presse

Cinq habitantes du Texas, qui se sont vu refuser des interruptions volontaires de grossesse (IVG) malgré de graves complications, ont porté plainte lundi soir contre les lois anti-avortement en vigueur dans ce vaste État conservateur.

Il s'agit de la première plainte déposée par des femmes ayant essuyé des refus d'IVG depuis que la Cour suprême des États-Unis a dynamité, en juin, le droit à l'avortement, selon l'organisation Center for Reproductive Rights qui les représente.

Elle contient des témoignages effrayants, directs, de femmes qui ont failli perdre la vie après un refus de soins, s'est émue la vice-présidente démocrate Kamala Harris, qui leur a apporté son soutien, mardi, dans un communiqué.

Kamala Harris parle dans un micro devant un drapeau des États-Unis.

Kamala Harris a apporté son soutien aux plaignantes dans un communiqué. (Photo d'archives)

Photo : Getty Images / Ethan Miller

Ces femmes, qui s'exprimeront dans la journée lors d'une conférence de presse, désiraient mener leur grossesse à terme, mais avaient découvert, lors d'examens médicaux, que leur fœtus n'était pas viable.

Dans leur plainte, elles assurent que leurs médecins ont refusé de pratiquer des avortements malgré les risques d'hémorragie et d'infection.

Peines sévères pour les contrevenants

Elles imputent leurs réticences aux différentes lois interdisant d'avorter au Texas, dont l'une prévoit jusqu'à 99 ans de prison pour les médecins qui bravent l'interdiction.

Ces lois prévoient des exceptions en cas de danger de mort ou de grave handicap pour la mère, mais selon les plaignantes, elles sont trop floues.

L'une d'elles, Amanda Zurawski, 35 ans, a vu sa poche des eaux se rompre à 17 semaines de grossesse, bien trop tôt pour que le fœtus survive. Son hôpital a toutefois attendu qu'elle montre des signes d'infection, trois jours plus tard, avant d'expulser le fœtus.

Selon la plainte, elle a fait une septicémie, a passé plusieurs jours en soins intensifs et a perdu l'une de ses trompes à cause de ce refus de soin.

Une autre, Lauren Miller, était enceinte de jumeaux quand elle a appris que l'un des deux fœtus n'était pas viable.

Malgré les risques pour sa propre santé et le développement de l'autre fœtus, le personnel médical n'a pas voulu procéder à l'avortement du fœtus non viable et elle a dû se rendre au Colorado, à ses frais, pour obtenir cette intervention.

Toujours enceinte, elle doit accoucher à la fin du mois.

Des exceptions à clarifier

À 18 semaines de grossesse, Lauren Hall avait, elle, découvert que son fœtus n'avait pas de crâne et ne pourrait pas survivre. Elle a dû se rendre à Seattle pour obtenir une interruption de grossesse.

Contrairement aux autres plaintes déposées par des médecins ou des associations depuis juin, ce recours ne s'attaque pas à l'interdiction d'avorter, mais réclame à la justice de clarifier l'étendue des exceptions.

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