La Nouvelle-Écosse supprime une formalité pour les médecins formés aux États-Unis

Le Collège des médecins et chirurgiens de la Nouvelle-Écosse a décidé d’accepter ces médecins sans qu’ils aient à passer au préalable l’examen du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada afin de prouver leurs compétences.

Ce changement retire une barrière pour ces médecins, selon le PDG du Collège des médecins et chirurgiens, le Dr Gus Grant.

Si vous êtes professeur de cardiologie à Harvard et que vous voulez venir en Nouvelle-Écosse pour renouer avec vos racines celtiques, pouvez-vous imaginer à quel point vous seriez insulté si je vous disais que vous devez passer l’examen du Collège royal pour avoir votre permis d’exercice de la médecine? explique le Dr Grant.

Le président-directeur général du Collège des médecins et chirurgiens de la Nouvelle-Écosse, le Dr Gus Grant.

Photo : Radio-Canada / CBC/Dave Laughlin

Ce changement serait particulièrement intéressant pour des médecins néo-écossais qui ont fait leur résidence aux États-Unis et qui exercent leur profession dans ce pays depuis lors.

Je ne peux pas imaginer que beaucoup de mes anciens camarades de classe en médecine aimeraient subir cet examen au milieu de leur carrière, souligne-t-il en ajoutant que la perspective d’obtenir un permis provisoire n’est guère attirante pour ceux qui ont un permis valide aux États-Unis.

La pénurie de médecins et d’autres professionnels de la santé accroît la pression sur les organismes réglementaires pour faciliter les choses à ceux qui ont les compétences requises pour exercer cette profession au Canada.

Reconnaître les compétences des médecins formés aux États-Unis correspond à une des priorités du Collège des médecins et chirurgiens de la Nouvelle-Écosse, qui porte sur l’accès aux soins de santé.

Notre défi consiste à assurer l’accès aux soins d’une façon qui serve l’intérêt public et qui garantisse la sécurité. Nous connaissons bien le contexte actuel, affirme le Dr Grant.

Beaucoup de gens n’ont pas accès aux soins dont ils ont besoin, mais cela ne change pas notre mandat. Nous avons la responsabilité d’accorder un permis aux médecins compétents et non aux médecins incompétents, ajoute-t-il.

Le Dr Grant, qui participe à une réunion d'envergure nationale à Vancouver en ce moment, dit s’attendre à ce que d’autres provinces suppriment elles aussi les formalités imposées aux médecins formés aux États-Unis.

Les médecins formés ailleurs qu’au Canada et aux États-Unis, pour leur part, doivent toujours réussir l’examen du Collège royal pour exercer leur profession en Nouvelle-Écosse.

D’après un reportage de Jean Laroche, de CBC