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Le nouveau commissaire à la langue française du Québec se met au travail

Benoît Dubreuil en entrevue à la radio.

Benoît Dubreuil se dit conscient des défis qui l'attendent.

Photo : Radio-Canada / Marie-Eve Cloutier

Radio-Canada

Armé pour l'instant de sa seule mallette, le commissaire à la langue française du Québec, Benoît Dubreuil, amorce avec prudence son nouveau mandat, qui l'amènera notamment à « voir dans quelle direction les choses évoluent » – un volet « prospectif » hérité du défunt Conseil supérieur de la langue française.

Le philosophe et essayiste n'a pas encore d'équipe ni de bureau. Il est néanmoins entré en fonction mercredi dernier, soit le 1er mars, devenant ainsi le premier commissaire à la langue française de l'histoire du Québec.

Benoît Dubreuil devra remplir un mandat à deux volets, a-t-il expliqué lundi en entrevue à Tout un matin, sur les ondes d'ICI Première. En plus d'être le vérificateur général de la langue française, en quelque sorte, il devra aussi contribuer au suivi de la situation linguistique.

Ce second volet, prospectif, consiste à voir dans quelle direction les choses s'en vont pour l'usage du français et la connaissance du français au Québec, a précisé M. Dubreuil au micro de Patrick Masbourian.

La responsabilité de documenter l'évolution de la situation linguistique du Québec relevait antérieurement du Conseil supérieur de la langue française, a-t-il souligné. Or, cette institution – qui aura vécu 45 ans, soit de 1977 à 2022 – a été abolie dans la foulée de l'adoption de la loi 96, l'an dernier.

Le français est en déclin partout au pays, y compris au Québec, selon le dernier recensement de Statistique Canada. Tous les indicateurs sont en baisse.

La nomination de Benoît Dubreuil à titre de commissaire de la langue française a été avalisée le mois dernier par toutes les formations politiques représentées à l'Assemblée nationale, sauf le Parti libéral du Québec.

Sa candidature était pourtant loin de faire l'unanimité en raison de propos tenus par le principal intéressé dans l'essai Le remède imaginaire – Pourquoi l’immigration ne sauvera pas le Québec, cosigné avec Guillaume Marois en 2011.

Les auteurs soutenaient notamment dans leur ouvrage que la venue de nouveaux arrivants avait un impact marginal sur la pénurie de main-d’œuvre et le vieillissement de la population québécoise – et que le gouvernement libéral de l'époque faisait mine de l'ignorer pour des raisons électorales.

La candidature de M. Dubreuil ne faisant pas l'unanimité à l'Assemblée nationale, le gouvernement Legault avait repoussé sa nomination, prévue en décembre dernier, pour profiter du soutien symbolique promis par les députés péquistes qui, en raison de leur refus de prêter serment au roi, ont dû attendre 2023 pour pouvoir siéger.

D'abord hésitant, Québec solidaire a fini par accorder sa confiance au nouveau commissaire à la langue française après avoir discuté avec lui.

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Les sceptiques seront confondus, promet aujourd'hui le principal intéressé.

La seule chose que je peux faire à partir de maintenant, c'est essayer de les convaincre à travers la rigueur de mes travaux et la pertinence [de ceux-ci], a-t-il répliqué, lundi, soulignant que la durée de son mandat – sept ans – lui donnerait assurément la latitude voulue.

M. Dubreuil tient toutefois à baisser les attentes suscitées par sa nomination. C'est sûr que des travaux d'évaluation [...], ça prend du temps, rappelle-t-il. Quand on cherche à bien documenter, à faire une recherche rigoureuse, à rédiger un rapport solide, ce n'est pas quelque chose qu'on peut faire en trois mois.

Le nouveau commissaire devra dans un premier temps se tourner vers le Bureau de l'Assemblée nationale, à qui il devra soumettre un plan et un budget en vue de mettre une équipe sur pied. Car si le mandat de M. Dubreuil est vraiment très ouvert, tout dépendra des ressources qui lui seront allouées, prévient-il.

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