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Fabriquer des sons d’ambiance avec l’IA pour calmer les patients des soins intensifs

Une femme sous respirateur, couchée dans un lit d'hôpital.

Le bruit des soins intensifs augmente le stress des patients, même lorsqu'ils sont inconscients.

Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette

Un professeur de musique de l’Université de l’Alberta, Michael Frishkopf, veut utiliser l’intelligence artificielle pour réduire le stress des patients aux soins intensifs.

Des études ont prouvé que le son d’ambiance est bénéfique, qu’il n’est pas nocif et qu’il n’a pas d’effets secondaires sur les patients, explique le professeur de musique.

Avec une équipe de chercheurs et de spécialistes des sciences informatiques, de la médecine et de la musique, il développe depuis quelques années une étude qui devrait débuter dans quelques semaines.

L’étude prévoit d’émettre des sons d'ambiance dans les chambres des patients aux soins intensifs. Leur réaction, identifiée par un signal biologique tel que le rythme cardiaque, sera ensuite analysée avec l’IA, qui pourra créer un son adapté à cette réaction.

Si le rythme cardiaque d’un patient se calme à l’écoute d’un son ambiant, cela indiquera à l’IA que le son relaxe le patient. L’IA va donc continuer de produire des sons du même genre. L'analyse des réactions sera aussi en continu pour que le son ambiant soit toujours adapté à l’état mental du patient.

« Le but est de réduire le stress et l’anxiété. »

— Une citation de  Michael Frishkopf, professeur de musique à l’Université de l’Alberta

Michael Frishkopf va présenter son projet d'étude lors d'un événement en ligne le 6 mars, dans le cadre des prix Juno, qui auront lieu cette année à Edmonton.

Couvrir le bruit stressant des soins intensifs

Le bruit a des effets néfastes sur la santé, et les soins intensifs sont très bruyants, à cause du bip des électrocardiogrammes, du souffle des ventilateurs et des alarmes qui se déclenchent à n’importe quel moment.

Selon une étude européenne qui date de 2012, ces patients sont soumis à des sons qui dépassent de 20 dB le niveau recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.

Ces sons sont importants pour le personnel médical, car il a besoin de savoir si quelque chose ne va pas, mais ils ne sont pas plaisants pour ces patients, dit Michael Frishkopf en ajoutant qu’ils peuvent augmenter le stress des malades dans un état critique.

Les essais auront lieu sur des personnes en bonne santé et des patients en soins intensifs.

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