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Près de 70 M$ pour lutter contre l’érosion côtière dans l’Est-du-Québec

Une vue aérienne d'une ville côtière en Gaspésie.

L'aide financière de Québec contribuera à la réalisation de six projets au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Antoine Sirois

Radio-Canada

Le gouvernement du Québec investira 67,4 millions de dollars pour lutter contre l’érosion et la submersion côtières dans l’Est-du-Québec.

De passage à Rivière-du-Loup vendredi, le premier ministre François Legault en a fait l'annonce en compagnie du ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, et de la députée de Rivière-du-Loup–Témiscouata, Amélie Dionne.

De cette somme, 9,4 millions de dollars seront destinés à la protection d'infrastructures menacées par l'érosion côtière à Notre-Dame-du-Portage.

Cette aide financière contribuera aussi à la réalisation de six projets au Bas-Saint-Laurent, en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine.

Elle permettra notamment le déplacement de résidences à risque et la construction d'ouvrages de protection des berges.

L'investissement s'inscrit dans le cadre du Plan pour une économie verte, présenté en 2020.

Quel est le plan?, demande Ouranos

Si elle se dit favorable à l’investissement dans la prévention face aux changements climatiques, la cheffe analyses socioéconomiques pour le consortium Ouranos, Ursule Boyer-Villemaire, se demande ce qui guidera le gouvernement dans l'allocation de ces ressources financières.

Personne n’est contre la vertu. Investir en prévention, c’est une intention qui est louable, mais quels sont les critères de décision qui sont derrière l’allocation de ces fonds-là? demande-t-elle.

La chercheuse espère également que Québec n'appliquera pas « mur à mur » une seule solution pour s'attaquer au problème de l'érosion.

Il y a des endroits où il faut reconnaître que la lutte à l’érosion ne sera pas soutenable sur le long terme. Ça va prendre des mesures qui entraîneront une transformation de nos usages au bord de la mer, note Mme Boyer-Villemaire.

De son côté, le député péquiste de la circonscription de Matane-Matapédia, Pascal Bérubé, soulève que plusieurs municipalités riveraines attendent toujours du financement de la part du gouvernement provincial.

On attend le financement pour Sainte-Luce, pionnière dans le domaine, pour Sainte-Flavie, tout le long du littoral jusqu'à Les Méchins en ce qui me concerne. Des sommes considérables sont attendues dans l'Est-du-Québec, note le député.

Pascal Bérubé rappelle que les attentes sont importantes dans les municipalités côtières de sa circonscription. Des investissements seront aussi nécessaires, selon lui, pour rendre sécuritaire la route 132, unique lien ceinturant la péninsule.

Avec les informations d'Aurélie Girard et d'Isabelle Damphousse

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