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La Ville de Vancouver n’exige plus le salaire minimum vital pour ses travailleurs

Des immeubles du centre-ville de Vancouver.

Le calcul du salaire de subsistance est basé sur les frais couvrant les besoins essentiels comme le logement, entre autres.

Photo : Radio-Canada / Kevin Mcintyre-Tor

Radio-Canada

Vancouver renonce à son engagement à verser un salaire minimum vital à ceux qui travaillent pour la Ville, à la suite d'un vote lors d'une réunion du conseil municipal fermée au public.

Désormais, elle versera ses salaires en s’appuyant sur une moyenne mobile sur cinq ans du salaire horaire de référence calculé par l'organisme Living Wage for Families BC.

Depuis mai 2017, la Ville de Vancouver exigeait que tous ses employés et ceux de ses contractants reçoivent un salaire minimum vital, c'est-à-dire le salaire que deux adultes doivent gagner pour répondre aux besoins fondamentaux d'une famille de quatre personnes.

L’an dernier, le salaire minimum vital, dans le Grand Vancouver, a augmenté de 4 $ l'heure. L'organisme à but non lucratif qui milite pour des salaires décents a établi que deux parents de la région doivent chacun gagner au moins 24,08 $ l'heure dans le cadre d'un travail à temps plein pour arriver à payer leurs besoins de base et ceux de deux enfants.

Dans une déclaration par courriel, un porte-parole de la Ville explique que le salaire minimum vital a bondi de 17,35 % pour 2023, des changements difficiles à gérer dans une grande organisation comme Vancouver.

Le calcul du salaire de subsistance est basé sur les frais couvrant les besoins essentiels comme la nourriture, le logement, les frais de garde d'enfants et le transport, après les impôts, ainsi que les crédits, les déductions et les subventions gouvernementales.

La conseillère municipale Christine Boyle, qui dit avoir voté contre ce changement d'approche, l'a qualifiée d'inacceptable.

Cela devient de plus en plus cher de vivre dans cette ville. Nous devrions chercher [une manière de] payer suffisamment les travailleurs pour qu'ils puissent vivre ici, et non pas leur rendre la tâche de plus en plus difficile pour joindre les deux bouts, a-t-elle déclaré.

La directrice provinciale de campagne de Living Wage for Families BC, Anastasia French, estime de son côté que cette décision est incroyablement décevante, et s’est dite découragée d’apprendre que le vote avait eu lieu à huis clos.

Il est crucial que toute personne travaillant pour la Ville de Vancouver puisse se permettre de vivre à Vancouver, affirme-t-elle.

Elle ajoute que la décision de payer les travailleurs selon une moyenne du salaire minimum vital sur cinq ans va à l'encontre de l'esprit de cette mesure.

Les [Vancouvérois] se battent pour payer les produits essentiels en ce moment, et non selon le coût du loyer ou de la nourriture calculé en moyenne sur cinq ans.

Une citation de Anastasia French, directrice provinciale de campagne de Living Wage for Families BC

Selon elle, les villes de Victoria, de Port Coquitlam et de Quesnel ont toutes accepté de continuer à verser un salaire minimum vital à leurs employés, malgré la forte hausse des taux horaires.

D'après les informations de Bethany Lindsay et Rhianna Schmunk

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