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Quel impact la guerre en Ukraine pourrait-elle avoir sur l’économie saskatchewanaise?

La mine de potasse Cory, près de Saskatoon, en Saskatchewan.

La province produit déjà environ 35 % de l'approvisionnement mondial en potasse, mais elle pourrait aller jusqu'à doubler sa capacité, selon un expert. (Photo d'archives)

Photo : Reuters / David Stobbe

Radio-Canada

En raison des problèmes d’approvisionnement mondial causés par la guerre en Ukraine, certains experts estiment que l'économie de la Saskatchewan pourrait bénéficier de cette instabilité, notamment grâce à ses ressources naturelles.

Avant le conflit, la Biélorussie et la Russie représentaient environ 35 % de l'offre mondiale de potasse, explique Samuel Gamtessa, un professeur associé d'économie à l'Université de Regina. Or, à mesure que les sanctions liées à l'invasion prenaient effet, la Saskatchewan a augmenté sa production, ajoute-t-il.

La province produit déjà environ 35 % de l'approvisionnement mondial, mais elle pourrait aller jusqu'à doubler sa capacité, selon l'universitaire.

La Saskatchewan est prête et apte à combler ou à remplacer ces pénuries sur le marché mondial, estime Samuel Gamtessa.

Une forte demande agricole

Par ailleurs, la guerre et les sanctions internationales ont grandement affecté la production agricole en Ukraine et en Russie. Ces deux pays sont d'importants exportateurs de céréales. Le vide ainsi créé sur le marché pourrait bénéficier aux exportations saskatchewanaises de blé, qui représentaient 11 % des exportations provinciales en 2021.

C'est compliqué, mais il semble que cette demande continuera d'exister pendant un certain temps encore, explique Ellen Goddard, une économiste agricole de l’Université de l’Alberta, notant que les inondations au Pakistan ont également anéanti les récoltes du pays.

« Si les agriculteurs peuvent produire et que le temps le permet, il y aura une assez bonne demande pour leur production. »

— Une citation de  Ellen Goddard, économiste agricole de l’Université de l’Alberta

Un besoin d'uranium

Autre incidence du conflit entre la Russie et l'Ukraine : la demande en uranium.

L'hiver dernier, Cameco, une entreprise établie à Saskatoon, a conclu une entente commerciale avec l'entreprise ukrainienne Energoatom le plus important contrat d'approvisionnement jamais signé dans l'histoire de l’entreprise, selon son directeur général, Tim Gitzel.

La photo de Tim Gitzel.

Selon le directeur général de Cameco, Tim Gitzel, l'entreprise fournira de l'uranium à neuf réacteurs nucléaires encore sous contrôle ukrainien. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Chanss Lagaden

Tim Gitzel affirme que l'invasion de l'Ukraine par la Russie a augmenté les perspectives de l'entreprise, car le monde doit trouver d'autres sources d'uranium.

Cela nous permet maintenant de stimuler notre production ici, en Saskatchewan. L'avenir semble vraiment, vraiment bon pour Cameco, pour nos employés et pour la Saskatchewan, a-t-il déclaré.

En 2018, le Canada, deuxième fournisseur mondial d'uranium, a produit 6996 tonnes d'uranium à partir des mines du nord de la Saskatchewan, selon les statistiques du gouvernement fédéral.

Cette situation risque encore de s'améliorer puisque Cameco est actuellement en discussion avec d'autres pays qui souhaitent se détourner de l'uranium fourni par la Russie.

Avec les informations de Dayne Patterson

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