Un homme est mort en traversant la frontière américaine

Dans un communiqué, la police du Vermont confirme la mort de Jose Leos Cervantes, qui est originaire d'Aguascalientes, au Mexique. Le drame s'est produit le 19 février dernier. L'homme de 45 ans serait passé par le secteur de Stanstead avant d'être intercepté par les autorités près de Derby Line, tout juste de l'autre côté de la frontière.

Les policiers ont été contactés par les agents frontaliers après que ces derniers eurent observé trois personnes qui rentraient de façon non autorisée aux États-Unis à Holland, tout juste à l'est de Derby Line.

La victime se serait effondrée à l'arrivée des agents américains, alors que les deux autres auraient fui vers le Canada.

Le décès du Mexicain a été constaté à l'hôpital et n'est pas considéré comme étant suspect par les autorités américaines. L'enquête continue.

Ce n’est vraiment pas la place d'essayer de traverser

L'histoire n'est pas sans rappeler celle du migrant retrouvé dans un état critique le 28 janvier dernier à Potton alors qu'il tentait de se rendre clandestinement aux États-Unis pour y demander l'asile.

Le maire de Standstead, Jody Stone, souligne toutefois que ce genre d'événement reste très rare dans sa municipalité.

« Standstead, ce n’est vraiment pas la place d'essayer de traverser. Il y a une forte présence de la GRC, puis du Border patrol; de l'autre côté, ils sont très présents aussi. Tu mets le pied de l'autre bord de la ligne, tout de suite, quelqu’un vient te voir. C'est vraiment surprenant que quelqu’un essaierait [de traverser] à Standstead.  »

Le directeur général du Réseau d’aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ), Michel Pilon, croit toutefois que les tentatives de traverser clandestinement vers les États-Unis risquent de devenir de plus en plus fréquentes.

Pour moi, c'est clair que ça va augmenter. Pourquoi? Parce que la frontière sud est poreuse et est excessivement dangereuse, tandis que lorsqu'ils arrivent ici, ils ont un permis, ils peuvent quitter quand ils le veulent, puis la frontière est facile à traverser. Ici, il y a moins de surveillance que sur la frontière sud, alors souvent, ils vont utiliser ça pour pouvoir traverser malheureusement de l'autre côté, du côté américain, explique-t-il.

Il ajoute que l'an dernier, un nombre record de travailleurs ont déserté les fermes québécoises.

Un autre migrant est par ailleurs mort de froid près du chemin Roxham au début du mois de janvier.

Avec les informations de Marie-Hélène Rousseau