Usine de biométhanisation en Mauricie : pas d’inquiétude dit Michel Angers

La distribution de 95 000 bacs bruns en Mauricie a débuté le 9 janvier 2023.
Photo : Radio-Canada / Yoann Dénécé
Alors que la Ville de Laval abandonne son projet de construction d’une usine de biométhanisation, Énercycle maintient le cap et va de l’avant avec le sien, en Mauricie.
La Ville de Laval estime que la construction d’une usine de biométhanisation pour transformer la matière organique va coûter trop cher. Michel Angers, le président d’Énercycle tient à se faire rassurant : le procédé est complètement différent, beaucoup plus simple
.
Il précise que le projet en Mauricie est de construire une usine de biométhanisation sèche, alors que celui de Laval est une usine de biométhanisation liquide. On connaît la technologie, elle est très simple à opérer. C’est un système de percolation dans des couloirs de béton qui dégage du biogaz et qui produit également du compost.
Le président d’Énercycle explique avoir déjà visité des constructeurs potentiels à Vancouver et en Allemagne.
Pour lui, le projet tient la route et sera plus avantageux pour la population puisque le constructeur est responsable de pratiquement toutes les étapes. On y va avec un projet clef en main, le design, la construction, le financement, c’est dans la cour du constructeur
, dit Michel Angers. Il ajoute que l’opération, le maintien pour 20 ans et la disposition du compost fait aussi partie de la responsabilité du constructeur.
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Pas avant 2024 ou 2025
Le projet est financé aux deux tiers par le ministère de l’Environnement, l’autre tiers est absorbé par l’entrepreneur. Il imposera une tarification mensuelle aux utilisateurs pour l’opération et le maintien de l’usine.
Le président d’Énercycle est aussi confiant en ce qui concerne les dépassements de coûts. On parlait de 45 à 50 millions pour le projet d’usine, les prix ont recommencé à baisser. On va ouvrir les soumissions et voir ce qui en est. D’une façon ou d’une autre on se doit de faire la collecte de matière organique. Qu’on le veuille ou pas, on doit le faire
, conclut-il.
Michel Angers révèle que les appels d’offres ont été lancés il y a quelques mois. Une décision devrait être prise d’ici quelques semaines. Le président parle de 2024, 2025 pour la mise en service de l’usine.
D'après une entrevue réalisée à l'émission En direct