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La Ligue canadienne de hockey rend obligatoire une formation sur le respect

Gros plan de deux chandails de hockey.

Cette initiative entrera en vigueur à compter de septembre 2023 et s’appliquera à l’ensemble des 60 équipes qui évoluent sous l’égide de la LCH, d'après nos sources. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Peter Power

Au jour où l’Assemblée nationale entend les témoignages de diverses organisations concernant la violence survenue lors d’initiations dans le hockey junior, la Ligue canadienne de hockey (LCH) s’apprête à rendre obligatoire une formation sur le respect pour l’ensemble de ses joueurs et entraîneurs, a appris Radio-Canada.

Selon nos informations, cette initiative entrera en vigueur à compter de septembre 2023 et s’appliquera à l’ensemble des 60 équipes qui évoluent sous l’égide de la LCH, soit celles de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), la Ligue de l’Ontario et la Ligue de l’Ouest.

La formation devra être suivie à la fois par les joueurs et les entraîneurs de la LCH. Elle aura pour but de leur permettre de déterminer des cas d’intimidation, de mauvais traitement, de harcèlement ou de discrimination et leur enseignera aussi comment agir devant de telles situations.

Il s’agit de la formation mise sur pied par le Respect Group, l’organisation cofondée en 2004 par l’ex-joueur de hockey Sheldon Kennedy, qui a lui-même été victime d’abus sexuel au hockey junior.

Bien que la LCH soit consciente que cette formation ne permettra pas de régler tous les problèmes qui subsistent dans le milieu du hockey junior, elle estime qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction afin que les joueurs ne gardent pas le silence lorsqu’ils sont témoins de situations inadmissibles.

Des témoignages attendus

La LCH doit d’ailleurs témoigner mercredi midi à l’occasion des auditions publiques tenues à l’Assemblée nationale, à Québec, sur la violence qui sévit dans le milieu du hockey junior, notamment lors d’initiations des jeunes athlètes.

Il y a une dizaine de jours, Radio-Canada rapportait les éléments d’une décision de la Cour supérieure de l’Ontario faisant état d’allégations troublantes concernant des viols, de la torture et de l’humiliation subis par de jeunes hockeyeurs.

Il répond à une question.

Le commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec, Gilles Courteau

Photo : Radio-Canada

Toute la classe politique québécoise s’est indignée devant la perpétuation de tels actes, parfois au vu et au su d’adultes responsables des équipes concernées. À l’initiative de Québec solidaire, les partis politiques ont tous convenu d’adopter un mandat d’initiative pour étudier cette épineuse question devant la commission de la Culture et de l’Éducation.

Parmi les autres témoignages attendus mercredi se trouve notamment celui du commissaire de laLHJMQ, Gilles Courteau, dont les propos tenus publiquement depuis la parution du reportage de Radio-Canada n’ont semblé rassurer ni le premier ministre François Legault ni la ministre responsable du Sport Isabelle Charest.

Hockey Québec et le Réseau du sport étudiant témoigneront aussi devant les élus de l’Assemblée nationale, tout comme l’Université McGill, qui avait d’abord refusé de participer à l’exercice avant de se raviser, mardi.

L’Université McGill a été conviée puisqu’elle a elle-même été empêtrée dans un scandale d’initiation dégradante dans son équipe de football au milieu des années 2000.

Les élus québécois espèrent notamment apprendre de cette expérience et comprendre quelles mesures l’établissement d’éducation a mises en place afin de redresser la situation.

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