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Pérou : le gouvernement conteste un rapport accusateur d’Amnistie internationale

Une manifestante porte une tenue amérindienne traditionnelle.

Dans un récent rapport, Amnistie internationale accuse le gouvernement péruvien de commettre de graves violations des droits de la personne en réprimant violemment les manifestations qui secouent le pays. (Photo d'archives)

Photo : afp via getty images / ERNESTO BENAVIDES

Agence France-Presse

Le gouvernement péruvien a nié toute politique de violation systématique des droits de la personne et de racisme au pays et a rejeté un rapport d'Amnistie internationale sur la répression des récentes manifestations antigouvernementales.

Le gouvernement [...] est catégorique en affirmant qu'il n'existe au Pérou ni politique de violation massive et systématique des droits de la personne ni ce qui a été qualifié de "racisme systémique" dans les actions des différentes autorités, a déclaré samedi soir le ministère de la Justice dans un communiqué.

Dans un rapport publié jeudi, Amnistie internationale a accusé le gouvernement péruvien de commettre de graves violations des droits de la personne dans le cadre de sa répression violente des manifestations.

Selon cette ONG, les autorités ont également agi avec un parti pris raciste marqué, ciblant des populations historiquement discriminées.

Les manifestations au Pérou ont éclaté il y a plus de deux mois pour exiger la démission de la présidente, Dina Boluarte ainsi que la convocation d'élections générales et d'une assemblée constituante.

Dina Boluarte lève la main droite.

La présidente Dina Boluarte a déclaré par le passé qu'elle restera en fonction. (Photo d'archives)

Photo : Getty Images / AFP / LUCAS AGUAYO

Au cours de ces manifestations, 48 civils sont morts dans des affrontements avec les forces de sécurité, la plupart dans les régions andines du sud et du sud-ouest.

La répression meurtrière est un autre signe du mépris de la police pour la population autochtone et paysanne, assure le rapport d'Amnistie.

Le ministère de la Justice a assuré faciliter des enquêtes officielles afin d'identifier les responsables des graves violations du droit à la vie.

Il a également souligné que le gouvernement est conscient que la lutte contre la discrimination est un de ses plus grands défis.

Mme Boluarte a pris ses fonctions le 7 décembre dernier après l'éviction de l'ex-président de gauche Pedro Castillo, emprisonné pour avoir tenté de dissoudre le Congrès et de gouverner par décret, ce qui a déclenché un vaste mouvement de protestation de ses partisans.

Issue du même parti d'inspiration marxiste que Pedro Castillo, Dina Boluarte est considérée comme une traîtresse par les protestataires, majoritairement d'origine autochtone comme le président déchu, qui réclament non seulement sa démission mais aussi la dissolution du Parlement et la convocation d'une assemblée constituante.

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