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Championnat de dynamophilie : manifestation contre la participation d’une femme transgenre

Des poids sur une barre dans une salle d'entraînement.

Les championnats canadiens de dynamophilie 2023 se sont déroulés à Richmond, en banlieue de Vancouver. (Archives)

Photo : Getty Images/iStock/kzlmax

Radio-Canada

Les championnats canadiens de dynamophilie 2023 à Richmond, en banlieue de Vancouver, ont suscité, jeudi, un débat sur l’inclusion d’une femme transgenre dans les catégories féminines.

Des membres et des partisans du groupe International Consortium on Female Sport (ICFS), ont manifesté, avec notamment des autocollants XY ≠ XX, contre la participation d’une femme transgenre originaire de Calgary à la compétition, où elle a gagné la médaille de bronze dans sa catégorie de poids.

La dynamophilie est une discipline qui fait penser à l'haltérophilie. Elle comprend trois épreuves : le squat, le développé couché et le soulevé de terre.

Le groupe ICFS a été lancé au début de l’année et vise, selon son site web, à servir de groupe de pression international clé pour plaider en faveur de la préservation de la catégorie sportive féminine. Sa fondatrice, Linda Blade, explique la présence du groupe à Richmond en raison de politiques à travers le Canada qui permettent à des personnes nées de sexe masculin de s'identifier dans des sports féminins.

De son côté, la politique d’inclusion transgenre de la Canadian Powerlifting Union autorise les athlètes à s’identifier à la catégorie de leur choix.

Anne Andres, l’athlète transgenre qui a obtenu une médaille de bronze, a déclaré que toutes ses concurrentes, sauf une, étaient favorables à sa participation et que la présence du groupe ICFS avait eu peu d'impact. J'ai aperçu quelques panneaux, mais chaque fois que je m'approchais de la plate-forme, le reste de la communauté des dynamophiles brandissait des panneaux plus grands pour tout bloquer.

Linda Blade explique que la manifestation de l’ICFS visait à attirer l’attention sur des politiques qui, selon le groupe, élèvent l'inclusion des femmes transgenres au-dessus d'autres considérations. Elle assure que les panneaux n'étaient pas une attaque personnelle.

CBC/Radio-Canada a contacté les organisateurs de l'événement qui ont refusé une entrevue.

L'avantage de la puberté masculine?

Des organisations ont des difficultés à équilibrer l'inclusion, l'équité et la sécurité dans les différentes catégories sportives.

Des personnes qui critiquent l’inclusion de femmes transgenres affirment que des avantages acquis pendant la puberté masculine ne peuvent être atténués par la suite par la chirurgie et des inhibiteurs de testostérone. Leur argument est que l’inclusion de femmes transgenres prive les femmes cisgenres d’opportunités dans une catégorie créée pour exclure les corps masculins.

De leur côté, les personnes pour l’inclusion des femmes transgenres affirment que l’inclusion est primordiale et que tout le monde devrait pouvoir concourir dans la catégorie de genre de son choix.

Anne Andres dit être au courant que les femmes transgenres ont probablement un avantage sur les femmes cisgenres.

Ce n’est [néanmoins] pas la conversation que nous avons, ajoute-t-elle. Aux États-Unis, ils disent que la différence est trop importante et ils ont banni des athlètes transgenres. Alors qu’au Canada, ils ont dit oui, il y a une différence, peut-être significative, cependant, ils préféreraient de loin être inclusifs plutôt que de dire que les gens n'ont tout simplement pas le droit de soulever [des haltères].

Avec les informations de Karin Larsen

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