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L’usine Bolero, à Saint-Simon, ne transforme pas le concombre de mer cet hiver

Bolero Shellfish Processing éprouve des difficultés d'approvisionnement en concombres de mer.

L'usine Bolero à Saint-Simon

Pour la première fois depuis plus de 20 ans, l'usine Bolero Shellfish Processing, à Saint-Simon, ne fait pas la transformation du concombre de mer.

Photo : Radio-Canada / René Landry

L'usine Bolero Shellfish Processing, à Saint-Simon, dans la municipalité de Caraquet, ne transforme pas le concombre de mer l'hiver, de janvier à mars, pour la première fois depuis plus de 20 ans.

Une quarantaine d'employés manipulent directement le concombre de mer, explique Carole Gionet, contrôleuse chez Bolero. Mais, il y a aussi les employés du déchargement, du contrôle de qualité, à la cuisson, au séchage, à la congélation. Avec tous ces employés, on atteint le chiffre de 89 travailleurs.

L'usine Bolero, à Saint-Simon

Une quarantaine d'employés travaillaient directement à la transformation du concombre de mer.

Photo : Radio-Canada / René Landry

Environ une vingtaine d'employés qui transforment le concombre de mer sont des travailleurs étrangers. Ils sont retournés entre-temps au Mexique et aux Philippines.

La majorité de ces employés travaillent aussi à transformer le homard le printemps venu. Ces travailleurs comptent sur ces semaines de travail durant l'hiver pour toucher à l'assurance-emploi. Certains doivent trouver des solutions temporaires.

Les pommes de terre au lieu des concombres de mer

C'est le cas d'Anita Ferron-Power et son conjoint Mathias. Ils se préparent à aller trier des pommes de terre au lieu de transformer le concombre de mer.

Ils veulent pouvoir accumuler suffisamment de semaines de travail pour toucher des prestations d'assurance-emploi.

C'est décourageant pour ceux qui travaillaient dans le concombre c'est sûr, exprime Anita Power-Ferron. Il va nous manquer des timbres. Nous, on a donné notre nom pour les patates à Grand-Sault. On doit partir à la fin mars jusqu'à la fin avril pour avoir des timbres, sinon, on ne sera pas éligibles au chômage.

Carole Gionet, contrôleuse chez Bolero.

La contrôleuse chez Bolero, Carole Gionet, espère que l'entreprise aura un meilleur accès à la ressource au cours des prochaines années.

Photo : Radio-Canada / René Landry

À l'usine Bolero, Carole Gionet est loin de décourager ces travailleurs à trouver autre chose ailleurs en attendant le printemps et le début de la pêche au homard.

« Mon Dieu je les encourage à y aller parce que Bolero ne fera pas de transformation pendant la période de l'hiver. »

— Une citation de  Carole Gionet, contrôleuse chez Bolero Shellfish Processing

Des problèmes d'approvisionnement

Bolero Shellfish Processing éprouve des difficultés d'approvisionnement en concombres de mer. Le président de la compagnie mère de Bolero, Sogelco International, Gabriel Elbaz a entrepris des démarches auprès d'élus pour les convaincre de changer certaines règles qui permettraient un meilleur accès à la ressource.

Il souhaite notamment que le gouvernement fédéral permette à l'usine d'obtenir un permis de pêche aux concombres de mer dans le Golfe du Saint-Laurent.

concombre de mer

Depuis plus de 20 ans, l'usine Bolero à Saint-Simon transforme le concombre de mer destiné au marché chinois.

Photo : Radio-Canada

La ministre de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick, Margaret Johnson, a indiqué à CBC que des fonctionnaires de son ministère allaient rencontrer les dirigeants de Bolero au cours des prochains jours pour les aider à trouver des solutions.

On se croise les doigts, dit Carole Gionet. On espère que des mesures seront prises pour qu'on soit capables de donner du travail à ces gens-là.

Entre-temps, ce sera plutôt tranquille dans l'usine de Saint-Simon.

Le roulement va reprendre au mois de mai avec la saison du homard. Mais, d'ici là, il n'y aura pas de transformation chez Bolero, conclut-elle.

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