Gilles Campeau, un monument de la communauté de futsal de l’Outaouais

Gilles Campeau, un entraîneur particulièrement dévoué, est engagé avec les athlètes de futsall de l'école secondaire Mont-Bleu depuis près de quarante ans et il dirige neuf équipes différentes cette saison!
Photo : Radio-Canada / Georges-Étienne Nadon Tessier
Au cours des quatre dernières décennies, plusieurs générations de joueurs et d'entraîneurs ont été impliquées dans le futsal scolaire en Outaouais. À travers ces différents cycles d'amoureux du ballon rond, une seule variable est demeurée inchangée : Gilles Campeau s'est toujours retrouvé sur le banc des Panthères de l'École secondaire Mont-Bleu.
Véritable monument du futsal dans la région, M. Campeau a été initié au rôle d'entraîneur à l'âge de 13 ans par son frère Daniel. Aujourd'hui, sa réputation n'est plus à faire.
C'est un bon coach, il nous permet de nous dépasser et il donne de bons conseils qui peuvent nous servir pour plus tard
, estime Jean Asukulu, un joueur juvénile des Panthères.
Tout le monde l'apprécie bien comme coach et grâce à lui, on a gagné le championnat interscolaire l'année passée
, renchérit son coéquipier Marc Djoyo.

Marc Djoyo est le gardien de but de l'équipe juvénile des Panthères de l'École secondaire Mont-Bleu.
Photo : Radio-Canada / Georges-Étienne Nadon Tessier
Généreux de nature, le responsable des programmes de futsal de l'École secondaire Mont-Bleu a longtemps œuvré au CHSLD La Pietà, à Gatineau, à titre de préposé aux bénéficiaires. Retraité depuis six mois, il peut désormais consacrer encore plus de temps à sa passion.
C'est un mode de vie qui me plaît. Dans 95 % des cas, je n'ai pas à chialer : mes joueurs sont de très bonnes personnes et de très bons athlètes
, assure celui qui a été le bénévole de l'année de la Commission scolaire des Portages-de-l'Outaouais (CSPO), en 2015.
J'adore ça, parce que mes joueurs me donnent beaucoup et puis je me trouve redevable envers eux.
Cette année, l'homme de 56 ans entraîne un nombre record de 9 équipes féminines et masculines entre les ligues scolaires et celles pour adultes. Son dévouement ne passe pas inaperçu auprès de ses joueurs.
Pour moi, Gilles c'est un coach qui s'implique beaucoup plus que les autres coachs que j'ai vus
, soutient Jawed Bennaoum, un autre joueur de l'équipe.

Jawed Bennaoum estime que l'une des forces de Gilles Campeau est sa capacité à motiver ses troupes.
Photo : Radio-Canada / Georges-Étienne Nadon Tessier
Un parcours ponctué de victoires
Sous ses ordres, les Panthères de l'École secondaire Mont-Bleu ont remporté des dizaines de bannières au fil des années. Un fait d'armes que le principal intéressé attribue en partie à la discipline qu'il inculque à ses protégés.
Je suis une personne qui demande beaucoup. Le mot excuse n'existe pas dans mon dictionnaire
, affirme M. Campeau.
Franchement, il est très exigeant. Comme vous pouvez le voir, durant la pratique il nous demande toujours de nous dépasser, de donner le meilleur de nous-mêmes
, confirme Jean Asukulu.
Parmi ses équipes encadrées par Gilles, on retrouve le Gotham City, un club de la Première Ligue de futsal du Québec (PLFQ) essentiellement formé d'anciens joueurs des Panthères.

La photo officielle Gotham City pour la saison 2022-2023 de la PLFQ. On peut apercevoir l'entraîneur Gilles Campeau à droite de la rangée du haut.
Photo : Gracieuseté de la Première ligue de futsal du Québec
Je compte aussi jouer pour le Gotham City plus tard avec lui et mon frère Sami, qui est le capitaine de l'équipe
, déclare Jawed Bennaoum avec un grand sourire aux lèvres.
Le récipiendaire du titre régional d'entraîneur masculin par excellence du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) en 2015 voit là le signe que son éthique de travail est appréciée.
Je me dis toujours que oui, je suis une personne très intense, mais je dois leur apporter du bon, parce qu'ils continuent à jouer pour moi... mais c'est sûr qu'avec le temps, je me suis calmé
, rigole-t-il.
Gilles Campeau a l'intention de poursuivre son engagement auprès des jeunes joueurs de futsal de l'Outaouais tant et aussi longtemps que sa santé lui permettra de le faire. Il a surtout hâte de quitter le Centre Asticou l'automne prochain pour retrouver le gymnase de l'École secondaire Mont-Bleu — et les bannières qui y sont fièrement accrochées.