Les résidus alimentaires de Québec transportés pour le moment à Rivière-du-Loup
La Ville de Québec retarde l'entrée en fonction de la nouvelle usine de biométhanisation à cause de réparations.

Les matières organiques sont triées mécaniquement au centre de biométhanisation de Québec.
Photo : Ville de Québec
Des réparations sur le revêtement des cuves de la future usine de biométhanisation empêchent le traitement des résidus alimentaires recueillis depuis l'automne dernier sur le territoire de Québec. Le contenu des sacs mauves est pour le moment détourné vers l'usine de biométhanisation de Rivière-du-Loup.
Les cinq réservoirs de l’usine de la ville qui étaient remplis d’eau pour y faire des tests ont dû être vidés. Des retouches de peintures sont en cours sur le revêtement intérieur des cuves afin d'assurer une meilleure étanchéité.
C’est un plan de contingence avec l’usine de Rivière-du-Loup qui permet à la Ville d’envoyer les matières compostables. On ne voulait surtout pas que les citoyens qui avaient fait l'effort de mettre leurs résidus alimentaires à part, qu’on se retrouve avec de la bio pulpe sans trop savoir où la mettre
, indique la conseillère municipale Marie-Josée Asselin, responsable de la gestion des matières résiduelles.
C’est environ 800 tonnes de matière compostable qui ont été transportées par camions jusqu’à Rivière-du-Loup.
« Oui, on a un petit délai au démarrage, mais tout ce que les gens font actuellement, ça ne va pas à l’élimination comme c’était le cas avant. [...] Aussitôt qu’on est capables on va les traiter dans notre site évidemment. »
La Ville croit pouvoir être en mesure de démarrer l’usine de biométhanisation d’ici les prochaines semaines et créer du biogaz au courant de l’été. Rivière-du-Loup nous donne en échange des bactéries qui vont nous permettre de partir plus rapidement le processus biologique
, ajoute Mme Asselin.
Sur la bonne voie, mais la partie n’est pas gagnée
La participation des citoyens à la nouvelle collecte satisfait la Ville alors que 47% du territoire de Québec, soit 120 000 foyers, ont reçu le matériel nécessaire pour la collecte des résidus alimentaires.
La réponse des citoyens qui participent à la collecte, qui ont reçu leur kit, récupèrent plus de matière que ce qu’on avait envisagé
, souligne M. Fournier.
Les citoyens respectent aussi en très grande partie le type de matières permises dans les sacs mauves. Seuls les résidus alimentaires sont traités.
Grâce à un tri optique par jets d’air qui isole les sacs mauves des ordures, 95% des matières compostables sont récupérées.
L’ensemble des arrondissements devrait pouvoir participer à la collecte d’ici la fin avril. Les commerces et les entreprises s’ajouteront l’automne prochain.
La Ville travaille maintenant à trouver un moyen de recycler les rebuts de sacs.
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Avec la collaboration d'Olivier Lemieux