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Hockey féminin : la jeunesse et le programme ambitieux des Aigles Bleues

Erica Plourde reçoit les félicitations de ses coéquipières au banc des Aigles Bleues.

Les Aigles Bleues de l'Université de Moncton ont connu une saison remplie de hauts et de bas.

Photo : Gracieuseté : Normand Léger

Les Aigles Bleues de l'Université de Moncton jouent pour leur survie dans les séries éliminatoires de hockey féminin du Sport universitaire de l’Atlantique après une année en montagnes russes.

Une défaite jeudi soir face aux Huskies de l'Université Saint Mary’s ferait en sorte que la saison de la jeune équipe du Bleu et Or terminerait.

L'équipe a pu se faufiler de justesse en séries éliminatoires après un début de saison difficile.

Ce sont tous des matchs de un ou deux buts. On a tranquillement pas vite appris à gagner ces parties de un ou deux buts-là , analyse l'entraîneur-chef des Aigles Bleues Marc-André Côté

La preuve, ce premier match des séries face à Saint Mary’s où elles ont laissé filer une avance de 1 à 0 en première période.

Marc-André Côté

Marc-André Côté est à la barre des Aigles Bleues depuis cinq ans.

Photo : Radio-Canada / Félix Arseneault

À l’aube d’une élimination potentielle des séries, le temps est au bilan pour cette jeune équipe qui ne fait qu’évoluer, selon l'entraîneur.

On est quand même 14 joueuses de première ou de deuxième année dans l’équipe. On a un peu de millage à aller chercher, affirme l’ancien joueur du programme masculin.

Les quelques vétéranes toujours présentes dans l’équipe sont toutefois là pour guider les plus jeunes dans ces années formatrices. Pascale Lebeau, qui en est à ses derniers coups de patin avec le Bleu et Or, accepte avec plaisir ce rôle de meneuse, accentué par le A d’assistante capitaine sur son chandail.

« Je pense que c’est un défi aussi, parce que les filles qui arrivent sont quand même jeunes parfois. Mais je pense que les filles s’adaptent bien. »

— Une citation de  Pascale Lebeau, défenseure des Aigles Bleues
Pascale Lebeau

Pascale Lebeau a choisi les Aigles Bleues de l'Université de Moncton pour poursuivre ses études en français.

Photo : Gracieuseté : Normand Léger

Un évolution remarquée du programme

L’offre de hockey féminin de l'Université de Moncton a bien changé depuis son inauguration au début des années 1990.

Martine Leblanc, directrice des sports de l’Université de Moncton, peut en témoigner, elle qui s’alignait avec l’équipe féminine au début des années 2000.

On n'avait pas notre propre vestiaire, ça c’était quelque chose qui était dans notre temps, mais qui était normal parce que le programme commençait, se rappelle-t-elle, en soulignant que le tout a bien changé depuis. L’encadrement autour de l’équipe est à un niveau de haute performance qu’on ne voyait pas nécessairement dans les débuts.

Les joueuses des Aigles Bleues derrière leur banc.

Les Aigles Bleues alignent une quinzaine de joueuses de première ou de deuxième année.

Photo : Radio-Canada / Félix Arseneault

Et ces investissements ont porté fruit avec des titres du Sport universitaire Atlantique en 2007, 2009 et 2014.

Un recrutement difficile et compétitif

Malgré l’évolution du programme, le recrutement de nouvelles joueuses reste un enjeu de taille pour les Aigles Bleues. Selon Marc-André Côté, le bassin de joueuses francophone reste assez maigre et l’attrait des universités anglophones réduit encore plus ce bassin.

C’est rare que tu vas voir une anglophone venir étudier en français, mais tu vas avoir plusieurs francophones aller étudier en anglais, avoue celui qui est dans l’organisation des Aigles depuis une dizaine d’années.

Il croit que l’absence de programme de haut niveau dans les rangs mineurs accentue cette rareté de joueuses.

« Les joueuses locales vont partir souvent vers la 10e ou 11e année, s’en vont dans des preps schools, vont étudier en anglais. Après ça, c’est difficile de les convaincre de revenir faire un quatre ou cinq ans dans un baccalauréat en français quand ça fait depuis deux ou trois ans que toutes tes terminologies sont en anglais. »

— Une citation de  Marc-André Côté, entraineur-chef des AIgles Bleues de l'Université de Moncton

Le programme tente de garder les meilleures joueuses néo-brunswickoises, mais l’appel de déménager est parfois trop fort.

Plusieurs joueuses se disputent la rondelle devant le filet des Aigles Bleues.

Les Aigles Bleues de l'Université de Moncton ont pu se faufiler dans les séries éliminatoires tout juste devant l'Université Saint-Thomas

Photo : Gracieuseté : Normand Léger

Des fois, ce sont des choix personnels de s’en aller loin de chez eux, un peu comme les filles du Québec ou des filles de l’Ontario ou les filles de l’Ouest qui veulent partir de chez elles pour venir ici , analyse Martine Leblanc.

La fierté du drapeau

Marc-André Côté admet qu’une grande partie du recrutement met l’emphase sur la fierté de représenter le drapeau acadien, un élément qui fonctionne chez celles qui choisissent le programme.

Maritza Labrie, de Saint-Quentin au Nouveau-Brunswick, a fait ce choix et fait partie d’un trio de jeunes joueuses du Nord-Ouest, avec Shani Rossignol et Erica Plourde, à avoir choisi de porter les couleurs des Aigles Bleues.

« De jouer pour l’Acadie aussi, de rester dans ma place, c'était une fierté pour moi aussi. »

— Une citation de  Maritza Labrie, joueuse de centre originaire de Saint-Quentin
Maritza Labrie

Maritza Labrie, joueuse de centre des Aigles Bleues de l'Université de Moncton

Photo : Gracieuseté : Normand Léger

Les visites de campus fonctionnent souvent aussi, selon l’entraîneur. Rares sont celles comme Pascale Lebeau qui ne choisissent pas l’institution acadienne après avoir vu la ville de leurs propres yeux.

Quand je suis venu visiter pour vrai, j’ai tout de suite été comblé dans un sens. j’étais vraiment heureuse. L'entraîneur, je l'ai tout de suite apprécié, les filles aussi , avoue la native de Louiseville au Québec.

Et l’Université de Moncton a l’ambition de jouer dans la cour des grands et d’ajouter des bannières de championnes au sommet de l’aréna J-Louis Lévesque.

« Faut juste commencer à croire qu’on n’est pas juste la petite université. On fait partie de la même danse que tout le monde, on est invité au même bal que tout le monde. On va aller danser nous autres aussi. »

— Une citation de  Marc-André Côté, entraineur-chef des Aigles Bleues de l'Université de Moncton

Entre-temps, les Aigles Bleues tenteront de survivre aux crocs des Huskies de l'Université Saint Mary’s et passer au prochain tour des séries.

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