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Le Canada limite les subventions aux chercheurs liés à des États à « risque »

Un chercheur regarde dans un microscope.

Ottawa estime que le fait que la recherche au Canada soit à l'avant-garde « peut faire d'elle une cible intéressante aux yeux d'acteurs étatiques étrangers qui présentent un risque pour la sécurité nationale ».

Photo : iStock

Agence France-Presse

Le gouvernement canadien a annoncé mardi qu'il allait refuser les demandes de subventions de recherche dans un domaine « sensible », soumises par des chercheurs provenant d'États qui représentent un « risque », en invoquant des raisons de « sécurité nationale ».

La demande de subvention pour un domaine sensible sera refusée si l'un des chercheurs est rattaché, par l'entremise de son université ou de son institut de recherche, à un acteur étatique étranger qui représente un risque pour notre sécurité nationale, selon un communiqué des ministres de l'Innovation, des Sciences et de l'Industrie, de la Santé, et de la Sécurité publique.

Cette mesure vise à protéger le pays, ses institutions et sa propriété intellectuelle et sera mise en œuvre rapidement, ont précisé les ministres, sans préciser quels domaines étaient considérés comme sensibles.

La recherche menée au Canada est à l'avant-garde des découvertes à l'échelle mondiale, estime le gouvernement, qui conclut que cela peut faire d'elle une cible intéressante aux yeux d'acteurs étatiques étrangers qui présentent un risque pour la sécurité nationale.

Ottawa précise avoir contacté des universités canadiennes pour qu'elles adoptent des mesures similaires.

Fin janvier, le ministre de l'Innovation, François-Philippe Champagne, s'était engagé à édicter de nouvelles règles liées à la sécurité nationale après une enquête du journal The Globe and Mail dévoilant une collaboration étroite entre des chercheurs de 50 universités canadiennes qui auraient publié des recherches conjointes avec des scientifiques liés à l'armée chinoise, entre 2005 et 2022.

En novembre, un ancien chercheur d'Hydro-Québec a été arrêté pour espionnage industriel au profit de la Chine, une première au Canada. Ce chercheur aurait publié des articles scientifiques et brevets pour le compte d'une université ainsi que des centres de recherche chinois à l'insu de son employeur, entre février 2018 et octobre 2022.

Les relations entre la Chine et le Canada se sont fortement dégradées ces dernières années, notamment après l'arrestation par le Canada, à la demande des États-Unis, de la directrice financière de Huawei, Meng Wanzhou, en 2018.

Ces derniers jours, quatre objets volants − dont l'un décrit par Washington comme un ballon espion chinois − ont été abattus au-dessus des États-Unis ou du Canada.

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