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Mike Holland veut faire de l’ancien champ de tir de Tracadie un exemple pour la province

Ministre Holland devant un arbre.

Le ministre des Ressources naturelles, Mike Holland, indique qu'il veut protéger la nature dans les secteurs où il est en mesure de le faire.

Photo : Hadeel Ibrahim/CBC

Le ministre des Ressources naturelles du Nouveau-Brunswick, Mike Holland, admet qu'il ne peut pas faire grand-chose pour stopper le projet de bleuetières du gouvernement sur l'ancien champ de tir de Tracadie. Mais, il s'engage à protéger la forêt et la faune partout là où il le peut.

Une photo aérienne de la Péninsule acadienne montre des champs de bleuets, de couleur rouge, à perte de vue.

Gilles Sonier, de la Fédération de la faune, a déjà fait parvenir à la ministre de l'Agriculture cette photo d'une vue aérienne qui montre des champs de bleuets dans la Péninsule acadienne.

Photo : Gracieuseté : Gilles Sonier

Le gouvernement provincial veut voir des parties de l'ancien champ de tir transformées en bleuetières pour des raisons économiques. Le projet suscite une vive opposition d'une partie de la population qui veut protéger ce territoire de la déforestation.

Ce n'est pas ma décision, affirme Mike Holland, en entrevue à Radio-Canada Acadie.Vous devez faire des compromis dans un gouvernement et la décision a été prise d'aller de l'avant avec le projet des bleuetières, mentionne-t-il.

Si le ministre des Ressources naturelles n'a pas grand-chose à dire sur ces territoires, c'est parce c'est le ministère de l'Agriculture qui en a maintenant la responsabilité.

Mike Holland et Donald Arseneault

Le ministre Holland [à gauche] a brièvement discuté avec le directeur de Bleuets NB, Donald Arseneault, jeudi dernier à Fredericton, à l'occasion du discours du premier ministre sur l'état de la province. «Moi et Don sommes amis depuis longtemps», dit-il. «On a parlé de différentes choses mais pas des bleuetières.»

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

MIke Holland indique cependant qu'il est à l'origine de l'arrêt récent des travaux de décontamination par le ministère de la Défense nationale sur cette propriété du gouvernement provincial.

Il explique qu'il a refusé une demande de permis pour des travaux forestiers, à l'extérieur de la zone identifiée pour aménager des bleuetières.

À ce moment-là, je n'ai pas vu le besoin d'accorder le permis, fait-il savoir. J'ai dit qu'on ne devrait pas procéder. Ce n'est pas un secteur où on a un intérêt, maintenant ou dans un futur proche.

Faire un exemple de l'ancien champ de tir

Le ministre Holland laisse entendre qu'il va contrôler ce qu'il peut et où il est en mesure de le faire pour protéger la forêt et les animaux, non seulement dans la région de l'ancien champ de tir de Tracadie, mais partout dans la province.

Le ministère de l'Agriculture, de l'Aquaculture et des Pêches du Nouveau-Brunswick avance souvent comme argument que les terres qui seront transformées en bleuetières ne représentent que 11 pour cent du vaste territoire de l'ancien champ de tir.

Margaret Johnson, lors de la campagne électorale.

La ministre de l'Agriculture, Margaret Johnson, argue qu'on ne trouverait des champs de bleuets que sur une petite partie de l'ancien champ de tir de Tracadie.

Photo : Jacques Poitras/CBC

Mike Holland se présente toutefois comme le défenseur de 89 pour cent du territoire de l'ancien champ de tir.

« Dans les secteurs en dehors des zones réservées pour les bleuetières, je vais faire de mon mieux pour m'assurer que ce soit un exemple de ce à quoi un habitat peut ressembler dans la province. »

— Une citation de  Mike Holland, ministre des Ressources naturelles et du Développement de l'énergie du N.-B.

Il assure qu'il ne veut pas voir de coupe forestière à l'extérieur des secteurs qui ont été réservés pour les bleuetières. Il n'y aura pas non plus, promet-il, d'utilisation d'herbicides. Et il souligne que les zones tampons près des cours d'eau sont élargies.

J'ai vraiment hâte de voir ce que cela peut devenir en termes de nouveaux habitats pour la faune et de nouvelles opportunités récréatives pour la communauté, dit-il.

La forêt, vue des airs

Malgré tout, des opposants au projet de bleuetières ne décolèrent pas. Des amateurs de chasse et de pêche arguent que ces 11 pour cent représentent la goutte qui fait déborder le vase, qu'ils s'ajoutent à la déforestation qui se serait grandement grandement étendue un peu partout au fil des ans, de Tabusintac à Allardville en passant par Val-Doucet.

Un hélicoptère en vol dans un ciel bleu.

Le ministre Mike Holland dit qu'il a déjà survolé la forêt néo-brunswickoise et que cette expérience l'a inspiré.

Photo : Radio-Canada

Mike Holland dit qu'il a vu l'état des lieux du haut des airs, depuis un hélicoptère.

J'ai vu, partout dans la province, dit-il. Et c'est ce qui m'a inspiré d'être très engagé, de m'assurer qu'on fasse un pas historique pour la conservation au Nouveau-Brunswick.

Ce qui l'a convaincu aussi de tenir compte de la déforestation à l'extérieur de l'ancien champ de tir ce sont ses discussions avec des amateurs de chasse et de pêche de la Péninsule acadienne.

« On ne peut pas relever des arbres qui ont déjà été abattus. Mais on peut regarder vers l'avenir et s'assurer d'en compenser la perte. »

— Une citation de  Mike Holland, ministre des Ressources naturelles et du Développement de l'énergie du N.-B.

Il précise que ces discussions ont eu lieu après la prise de contrôle du ministère de l'Agriculture des territoires identifiés pour l'exploitation de bleuetières.

On ne s'attardait qu'à l'ancien champ de tir exclusivement, reconnaît-il. Mais, oui, on a pris un recul et on a commencé à examiner un territoire plus vaste.

Le respect de ses amis chasseurs et pêcheurs

Mike Holland n'a jamais caché qu'il était lui-même un grand amateur de chasse et de pêche. Il dit que c'est entre autres en raison du respect qu'il a pour ses amis chasseurs et pêcheurs de la région qu'il fait des efforts pour protéger les secteurs forestiers desquels il a encore le contrôle comme ministre.

Chaque fois qu'il se passe quelque chose, ils ont mon oreille, assure-t-il. J'ai fait partie de telles associations [de chasseurs et pêcheurs] pendant plus longtemps que j'ai été élu.

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