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Tristesse et déception de fidèles, la paroisse Précieux-Sang va disparaître en août 2023

L'église de la paroisse Précieux-Sang à Winnipeg en janvier 2023.

L’édifice hélicoïdal de l'église de la paroisse Précieux-Sang, à Saint-Boniface

Photo : Radio-Canada / Godlove Kamwa

Radio-Canada

Une page de l’histoire de l'Église catholique romaine se ferme à Saint-Boniface, avec la disparition à partir du mois d'août 2023 de la paroisse Précieux-Sang, établie depuis 78 ans.

Précieux-Sang va fonctionner comme paroisse jusqu’au 1er août 2023. Ensuite, ce sera Nuestra Señora; cette paroisse-là grandit avec les arrivants d'Amérique du Sud, précise Mgr Albert LeGatt, archevêque de Saint-Boniface.

En fait, l’imposant bâtiment servira désormais non seulement à la paroisse Nuestra Señora, mais aussi à la paroisse de Saint Kizito, deux autres paroisses beaucoup plus dynamiques.

Pour de nombreux paroissiens, cette nouvelle tombe comme un véritable couperet.

On est tristes, réagit Dolores Jones, une fidèle.

Ma mère est une des paroissiennes pionnières de cette église Précieux-Sang; j'ai été baptisée ici. Ça fait 60 ans que je viens dans cette paroisse. On a beaucoup de souvenirs. On a célébré toutes les communions, les confessions; ça fait des années, dit-elle avec regret.

Philippe Lessard, membre du conseil paroissial, constate d’année en année une diminution continue du nombre de fidèles, ce qui réduit de façon draconienne les ressources de la paroisse, selon lui.

Ça prend à peu près 200 000 $ pour faire fonctionner l'église, alors quand les gens diminuent, les gens ne peuvent pas se rendre à l'église. Ça nous fait de la peine, explique-t-il.

La disparition programmée de la paroisse Précieux-Sang ne laisse pas indifférent le prêtre Germain Kpakafi, de la paroisse Saint Kizito, qui célèbre des messes pour la communauté africaine dans le bâtiment.

Il faut prendre aussi en compte le fait qu’il y avait la pandémie et qu’il n'y avait pas de célébrations communautaires. Donc, ça a ralenti le nombre de participations, observe-t-il.

Malgré tout, Philippe Lessard refuse de céder à la déception.

Ça nous fait tous de la peine, mais on sait qu'on cède la place à des personnes capables, soutient-il.

Les hispanophones vont nous remplacer. Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas apprendre l'espagnol et venir prendre l'eucharistie, croit-il.

Des fidèles de Précieux-Sang envisagent de suivre la messe à la cathédrale de Saint-Boniface en gardant dans leur cœur l'histoire de leur paroisse.

De 1945 (au tout début de la paroisse) jusqu'en décembre 1949, le premier prêtre de la paroisse, l’abbé Joseph Robert, demeurait à l'archevêché, mais il se déplaçait tous les jours pour les services religieux, selon le site web de la paroisse.

En 1951, la première église a été construite, puis convertie en classes, mais son sous-sol servait de lieu de culte jusqu’en 1968, indique le site web.

La construction du nouveau bâtiment de l'église – une œuvre de l'architecte franco-manitobain Étienne-Joseph Gaboury, décédé en octobre 2022 – s'est achevée en 1968.

Avec les informations de Cedrick Noufele et Godlove Kamwa

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