Femmes et sciences : il faut susciter l’intérêt dès le plus jeune âge, selon un organisme

La priorité est d'intéresser les jeunes femmes aux sciences dès le plus jeune âge, selon la Société canadienne des femmes en science et technologie.
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La Société canadienne des femmes en science et technologie, un organisme qui encourage les femmes à étudier et travailler dans le domaine des sciences depuis plus de 40 ans, affirme qu’il y a maintenant beaucoup plus d’appuis, de mentorat et de réseautage pour les femmes en sciences, mais que des défis demeurent.
À l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science 2023, samedi, l'organisme fondé en 1981, a fait le bilan des progrès accomplis depuis plus de 40 ans.
Il y a davantage de femmes qui sont intéressées [par les sciences], elles sont [dans ce milieu], elles militent pour les autres femmes et elles travaillent à éliminer les obstacles
, affirme Jasmine Parmar, directrice des communications à la Société canadienne des femmes en science et technologie.
ll y a beaucoup plus d’appui et de voies possibles [pour les jeunes filles et femmes], maintenant qu'il y a 40 ans
, ajoute-t-elle.
La Société canadienne des femmes en science et technologie est une association pancanadienne composée de femmes qui œuvrent dans le milieu des sciences qui veulent encourager et offrir du mentorat à des jeunes filles qui souhaitent se diriger en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM
).Nous avons des ingénieures, des chimistes, des femmes qui travaillent dans les sciences de la vie et dans différentes industries
, raconte Mme Parmar.
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L’importance du mentorat à un jeune âge
À 18 ans, j’étais très bonne en mathématiques et en sciences à l’école et les professeurs m’ont encouragée à poursuivre dans cette voie
, partage Jasmine Parmar. Elle aurait aimé par contre avoir plus d’information et des mentors lorsqu’elle a fait son choix de carrière.
« Je me demandais [si] je devais me diriger en sciences de la vie ou en ingénierie. J’ai choisi les sciences de la vie parce que ça semblait plus adapté aux femmes, je voyais l’ingénierie comme un emploi qui se déroule sur un terrain de construction et un domaine dominé par les hommes. »
Le plus important est d’intéresser les femmes à un jeune âge. Nous perdons tellement de jeunes filles du primaire au secondaire, du secondaire à l'université et de l’université au marché du travail. Le plus gros défi est d’augmenter le bassin de talents [de jeunes femmes]!
Stratégies de rétention
La Société canadienne des femmes en science et technologie a plusieurs stratégies et ressources pour informer, susciter l’intérêt et appuyer les femmes dans le domaine des sciences. Des bourses et des subventions permettent à de jeunes étudiantes de développer des projets scientifiques et d’organiser des expo-sciences.
Un programme de mentorat jumelle également des femmes d'expérience avec des jeunes filles qui veulent en apprendre plus sur des métiers dans le domaine des sciences et technologies. Plusieurs initiatives ciblent aussi les membres de groupes racialisés, de la communauté LGBTQ+
et les Autochtones.Lorsqu’on lui demande quel domaine du milieu des sciences et de la technologie est en pleine croissance et vers lequel les jeunes filles devraient se diriger, Jasime Parmar mentionne celui des emplois dans les technologies et l'informatique en nuage. Ce sont des emplois bien payés, qui permettent de travailler de la maison et où la main-d'œuvre est très en demande
, explique-t-elle.