Des ateliers pour prévenir le suicide chez les hommes
L'Abitibi-Témiscamingue se positionne au troisième rang des régions avec le plus haut taux de suicide. Tout juste derrière le Nord-du-Québec.

Le Centre de prévention du suicide du Témiscamingue a visité des milieux de travail typiquement masculins pour adresser la problématique du suicide, généralement plus élevé chez les hommes que chez les femmes.
Photo : Radio-Canada / Bianca Sickini-Joly
La 33e Semaine nationale de prévention du suicide, qui a pour thème « Mieux vaut prévenir que mourir », se poursuit jusqu'à samedi, alors que cette problématique affecte particulièrement l'Abitibi-Témiscamingue.
Le Centre de prévention du suicide du Témiscamingue a profité de cette occasion pour visiter des milieux de travail typiquement masculins. La directrice générale Anabelle Landry-Genesse se dit agréablement surprise de l’ouverture exprimée envers ses ateliers.
Il y a des usines qui ont arrêté la production pour ne pas enlever le temps de pause aux gars, mais pour leur passer le message quand même à un autre moment
, souligne-t-elle.
Les ateliers invitaient notamment les participants à prendre soin d'eux-mêmes, une initiative qui implique de pratiquer une activité qu'on aime et pas seulement des activités de détente, comme le veut la croyance populaire.
Ressources :
- Centre de prévention du suicide : 1 866 APPELLE (1 866 277-3553)
- Centre de prévention du suicide du Témiscamingue : 819 622 7777
- Jeunesse, j'écoute : 1 800 668-6868 ou textez le mot PARLER au 686868
Métaphore branchée
Afin d'illustrer une bonne pratique pour prévenir la détresse, les intervenants du Centre de prévention ont pris l’exemple d’un téléphone cellulaire, explique la directrice générale.
Quand on reçoit les notifications de manque de batterie, on se dépêche à le brancher parce qu’on ne veut pas qu’il meure. Pour notre corps, c’est la même chose. Il y a des avertissements qui vont arriver, il faut juste apprendre à les écouter et à recharger nos propres batteries
, illustre-t-elle.
De nouvelles données publiées cette semaine par l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) témoignent d’une diminution des suicides au Québec dans les dernières années. Une nouvelle encourageante, soutient Anabelle Landry-Genesse.
On peut remarquer une augmentation de la demande d’aide. Alors, parce qu’on participe à des semaines de prévention, qu’on va dans les milieux et qu’à travers l’année on essaie plein de choses, peut-être qu’on encourage les gens à aller chercher de l’aide
, estime la directrice générale.
Le Centre de prévention du suicide du Témiscamingue accompagne les personnes ayant des idées suicidaires ainsi que leurs proches.