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Plusieurs acheteurs potentiels pour LA Renaissance des Îles

Le bâtiment industriel a aussi un petit commerce à l'avant pour vendre ses produits.

Plusieurs acheteurs sont sur la ligne de départ pour mettre la main sur les actifs de LA Renaissance des Îles, qui comprennent entre autres deux usines de transformation et un vivier à homards. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Au moins quatre acheteurs souhaitent acquérir une partie ou la totalité des actifs de LA Renaissance des Îles au lendemain de la faillite de cette entreprise de transformation des produits de la mer.

En plus d’une coopérative de pêcheurs madelinots, Radio-Canada a appris que les entreprises gaspésiennes E. Gagnon & Fils et Unipêche M.D.M. ainsi que la compagnie madelinienne Les Fruits de mer Madeleine songent à mettre la main sur les installations de LA Renaissance.

Le téléphone sonne beaucoup, confirme par courriel le président de Roy Métivier Roberge, la firme mandatée par le créancier garanti Financement agricole Canada pour liquider les biens de l’entreprise. José Roberge refuse toutefois de commenter davantage la teneur des discussions en cours.

Radio-Canada a tout de même pu obtenir des précisions sur les intentions de quatre repreneurs potentiels.

Une coopérative de pêcheurs madelinots

Un groupe de homardiers des Îles-de-la-Madeleine s’affaire à créer une coopérative pour acquérir l’ensemble des actifs de LA Renaissance, y compris le vivier et les usines de Grande-Entrée et de Gros-Cap, et pour maintenir les 120 emplois occupés par des Madelinots.

Par courriel, le comité de pilotage de la coopérative de pêcheurs souligne qu’il est épaulé par une équipe de gestionnaires d’expérience. Le groupe exprime également sa volonté de présenter un solide plan d’affaires pour la reprise de tous les actifs et la relance des opérations dès le mois d’avril.

Des pêcheurs installent des casiers à bord de leur bateau.

Un comité de pilotage s'affaire à créer une coopérative pour relancer les opérations de LA Renaissance. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Le regroupement de pêcheurs a déjà acheminé une lettre d’intention au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec ainsi qu’à celui de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie au début du mois de février pour faire connaître son projet.

E. Gagnon & Fils

L’entreprise gaspésienne E. Gagnon & Fils, qui gère quatre usines entre Shigawake et Cap-d’Espoir, ne cache pas son intérêt de mettre la main sur les installations de LA Renaissance dans l’espoir d’une relance complète des activités.

E. Gagnon & Fils a communiqué avec le syndic quelques heures après la faillite jeudi pour signifier son intérêt.

On aimerait faire partie de la solution pour le plan de relance, indique le vice-président Bill Sheehan. Les activités de ces usines-là correspondent pas mal en tout point aux nôtres : ça serait un complément si jamais ça pouvait s’ajouter. Le homard et le crabe sont déjà des espèces qu’on connaît bien.

E. Gagnon & Fils embauche 600 personnes durant la saison de la pêche pour transformer non seulement le homard et le crabe des neiges mais aussi différentes espèces de poissons.

Les employés sont bien protégés durant leur quart de travail.

E. Gagnon &Fils possède deux usines de transformation à Sainte-Thérèse-de-Gaspé, une à Cap-d'Espoir et une à Shigawake. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat

Cette entreprise basée à Sainte-Thérèse-de-Gaspé a déjà tenté d’acquérir les actifs madelinots en 2013, dans la foulée des problèmes financiers de Cap sur Mer. C’est toutefois la proposition de relance de L.A. Trading, une entreprise de commercialisation de produits marins du Nouveau-Brunswick dirigée par Lynn Albert, qui avait été retenue. Les activités avaient alors redémarré sous le nom LA Renaissance.

Le groupe Unipêche M.D.M.

De son côté, le groupe Unipêche M.D.M., dont le siège social est à Paspébiac, en Gaspésie, propose un partenariat avec des investisseurs des Îles-de-la-Madeleine pour donner un second souffle aux activités de LA Renaissance.

Le groupe Unipêche a l’intérêt d’être un partenaire pour la relance de l’usine avec les gens des Îles, affirme le directeur général Gino Lebrasseur. Si le groupe Unipêche peut faire quelque chose dans ce sens-là, on est ouverts aux discussions.

Unipêche M.D.M. exploite sept usines de transformation des produits marins, dont cinq situées en Gaspésie et deux sur la Côte-Nord. Cette entreprise crée 700 emplois directs durant la saison de pêche.

L'usine M D M de Paspébiac l'automne.

Unipêche M.D.M. gère sept usines de transformation de poisson et de fruits de mer, dont une à Paspébiac. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Les Fruits de mer Madeleine

Quant à l'entreprise de transformation madelinienne Les Fruits de mer Madeleine, elle affirme ne pas vouloir acquérir l'ensemble des actifs de LA Renaissance, mais elle se montre intéressée à mettre la main sur certains équipements ou bâtiments.

Dans les prochaines heures ou dans les prochains jours, on va regarder s’il y a des choses dans les actifs qui pourraient nous intéresser, mais acquérir au complet ce qui était LA Renaissance avec les usines, ça ne fait pas partie de nos plans pour l’instant, mentionne le président des Fruits de mer Madeleine, Eudore Aucoin.

Cette entreprise de L’Étang-du-Nord est un des six acheteurs de homards de l’archipel. Elle possède une usine de transformation spécialisée dans le crabe des neiges et embauche près de 150 travailleurs à la haute saison.

La façade d'une usine de transformation l'été.

Le siège social et l'usine de transformation des Fruits de mer Madeleine se trouvent à L'Étang-du-Nord, sur l'île de Cap-aux-Meules. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Isabelle Larose

Le gouvernement québécois déjà en mode accompagnement

Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne, a réagi par courriel à la faillite de LA Renaissance.

Ma préoccupation première est la reprise des opérations de LA Renaissance aux Îles-de-la-Madeleine pour la saison de la pêche, qui est imminente, affirme-t-il. Je suis conscient de l’importance que cette usine revêt pour les pêcheurs madelinots.

Le ministre a souligné que son propre ministère, en plus de celui de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie ainsi qu’Investissement Québec, est déjà en mode accompagnement dans ce dossier.

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