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Un homme et deux femmes s'enlacent à côté d'un jeune garçon.

L'émotion était palpable ce matin dans le quartier Sainte-Rose.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Radio-Canada

Une mère témoigne de ses symptômes de stress post-traumatiques au lendemain du drame survenu hier qui a coûté la vie à deux bambins et en a blessé six autres dans une garderie de Sainte-Rose fréquentée par ses enfants.

Christine Saykaly est la mère de deux filles âgées d'un an et trois ans et demi. Toutes les deux ont survécu au drame d'hier, alors qu'un autobus s'est encastré dans la façade de leur garderie.

Les filles vont bien, a-t-elle témoigné en entrevue à Tout un matin, sur ICI Première. Je pense que c’est plus les parents, le choc commence à sortir : [...] maux de tête, on n'a pas les idées claires. Mon conjoint tremblait jusqu’à la mi-après-midi hier.

Mme Saykaly s'estime chanceuse, considérant la gravité des événements qui auraient pu coûter la vie à ses filles.

Nos filles sont en sécurité, mais on pense aux éducatrices, qu’est-ce qu’elles ont vu? On pense aux parents qui ont perdu des enfants, les parents qui ont des enfants à l’hôpital.

Informée de la situation par une autre mère, Mme Saykaly s'est rendue à la garderie aussitôt.

Un constat l'a choquée : C'est impossible de frapper la garderie sans que ça soit intentionnel [...]. Le rond-point est quand même serré, il y a des clôtures, il y a assez de place pour deux voitures.

Chaque passage d'ambulance devant la garderie a fait grimper le stress de Mme Saykaly, à qui les autorités ont dit de se rendre à une école primaire non loin.

Une dizaine de personnes attendant au coin d'une rue.

La communauté est toujours sous le choc, à Laval, 24 heures après le drame qui a coûté la vie à deux enfants en bas âge dans une garderie du quartier Sainte-Rose.

Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers

Deux heures de suspense

Durant les heures suivant les faits, les enfants ont été conduits en autobus jusqu'à l'école du Parc, puis ont joué au ballon dans le gymnase.

Si certains parents ont été contactés par les autorités au cours de la matinée, d'autres n'ont pas reçu d'appel aussi rapidement qu'ils l'auraient souhaité.

Bien au fait des circonstances exceptionnelles, les autorités ont fait ce qu’elles pouvaient, dit Mme Saykaly.

Rassemblés à l'école du Parc, mais sans possibilité de récupérer leurs enfants tout de suite, les parents ont fait preuve de solidarité, partageant les informations dont chacun disposait. Pour rationaliser l'absence de communication, les parents se sont dit : Pas d’appel, bonne nouvelle.

« Vers 11 h, il y a un policier qui est rentré ou un pompier, je ne sais pas c’était quoi. Il a nommé cinq enfants : ’’Si votre enfant n’est pas sur la liste, votre enfant va bien.’’ Donc là, on l’a su. »

— Une citation de  Christine Saykaly, mère de deux filles

Peu après, Mme Saykaly a pu retrouver ses enfants. Elle a été la première à rentrer à la maison.

Une sortie spéciale aux yeux de ses enfants

Lorsqu'elle a pris sa fille de trois ans dans ses bras, vers 11 h, Mme Saykaly a tenté d'aborder les événements en douceur.

Pour elle, on a essayé de faire ça le plus positif possible, explique la mère, qui a demandé à sa petite comment s'était déroulée sa journée, comme elle le fait d'habitude.

« Pour la petite de trois ans et demi, elle peut nous dire des faits : ‘’Maman, il y a un autobus qui est rentré dans mon école’’. »

— Une citation de  Christine Saykaly, mère de deux filles

Ce qui préoccupe la fillette n'est pas vraiment ce qui s'est passé hier, plutôt ce qui s'en vient, comme trouver une nouvelle garderie, retrouver ses amis et ses éducatrices.

Pour la suite, aujourd'hui sera une journée de famille pour Mme Saykaly, son conjoint et leurs filles. Les deux parents ont aussi pris congé pour le reste de la semaine afin de rester auprès de leurs enfants.

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