Agrandissement du site d’enfouissement : l’étude d'impact de la RMR déposée

Le site d'enfouissement de la Régie des matières résiduelles est situé à Hébertville-Station.
Photo : Radio-Canada / Steeven Tremblay
Une étape charnière vient d'être franchie dans la démarche entourant l'agrandissement du lieu d'enfouissement technique (LET) à Hébertville-Station. L'étude d'impact de la Régie des matières résiduelles (RMR) du Lac-Saint-Jean a été déposée au ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Six zones potentielles d'agrandissement ont été étudiées avant que la zone 3 soit retenue.
Ce dépôt fait suite à plusieurs années de consultation.
C'est une grosse étape parce que c'est un projet qu'on travaille quand même depuis au moins cinq ans, à documenter, à consulter aussi les différents voisins, les différentes parties prenantes. On a au-delà d'une trentaine de consultations de réalisées. Vraiment, nous sommes dans un gros processus
, a indiqué Luc Simard.
« On avait une durée de vie de 40 ans, mais en acceptant les déchets de Saguenay, ç'a ramené la durée de vie beaucoup plus courte, à peut-être 15-20 ans. »
Le projet à l’étude se déroulera en deux phases, la première étant l'ajout de deux cellules d’enfouissement au site actuel. La seconde phase consiste en l’ajout de 14 cellules dans la zone 3.
Il pourrait donc y avoir un total de 28 cellules.
Emplacement stratégique
Comme le lieu d'enfouissement technique (LET) est situé entre Saguenay et le Lac- Saint-Jean, c’est aussi un emplacement jugé stratégique pour la RMR
du Lac-Saint-Jean, autant pour le traitement des déchets que le compost.On utilise le même chemin, les mêmes bâtiments, la même usine de traitement. Donc vraiment une diminution de l’impact environnemental comparativement à s'il avait fallu construire un site nouveau. On a analysé des études de dispersion pour éviter d’avoir des problématiques sur nos voisins, on a étudié aussi tout ce qui concerne les milieux humides et on a choisi d’impacter le moins possible les milieux humides
, a ajouté Luc Simard.
Dans les prochaines semaines, la RMR
s’attend donc à avoir des questions provenant du MELCCFP et possiblement participer à une analyse par le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), si la demande citoyenne va dans ce sens.Le projet final pourrait donc être accepté dans deux à trois ans.
On pense qu’à terme, d’ici cinq ans, c’est 25 000 tonnes de compost qui serait détourné de l’enfouissement. Mais on considère aussi que l’activité économique va augmenter et ça doit faire un contrepoids à l’enfouissement
, a conclu le directeur général de la RMR du Lac-Saint-Jean, Guy Ouellet.
Le LET reçoit actuellement entre 130 000 et 140 000 tonnes de déchets par an. Le nouveau décret permettra toutefois de recevoir jusqu’à 203 500 tonnes par an. La RMR
du Lac-Saint-Jean souligne que le même tonnage annuel sera demandé.D'après un reportage de Laurie Gobeil