« C’est une vraie tragédie », dit un Rimouskois d’origine syrienne après le séisme
Un secouriste se tient au milieu des décombres et des dégâts causés par un tremblement de terre à Gaziantep, en Turquie, le 7 février 2023.
Photo : Reuters / SUHAIB SALEM
Le bilan du séisme qui a touché la Turquie et la Syrie ne cesse de s’alourdir. Plus de 12 000 personnes ont perdu la vie depuis le tremblement de terre lundi. Au Canada comme ailleurs, les ressortissants de ces deux pays qui ont toujours des proches sont tristes et inquiets pour eux. C'est notamment le cas de Fahed Martini, qui, de Rimouski, regarde les images de son pays natal avec un sentiment d'impuissance.
M. Martini compte encore plusieurs membres de sa famille. Chaque fois que j’ouvre Facebook, dit-il, je trouve quelqu’un qui a annoncé la mort d’un proche.
Avec la guerre civile qui sévit en Syrie depuis 2011, le chargé de cours à l’UQAR
se dit inquiet de l’aide envoyée pour aider les survivants et pour nettoyer les décombres. Il estime qu’avec les différents régimes qui luttent pour le pouvoir en Syrie, les pays qui peuvent aider sont plus frileux à envoyer de l’argent.« [La situation est] très compliquée là où il y a des régimes puisqu’ils utilisent des sanctions. »
Des routes sont endommagées et des bâtiments sont effondrés, ce qui complique par ailleurs la réception d’aide, estime-t-il.
La nièce de M. Martini habite à environ 400 km de l’épicentre du tremblement de terre. Malgré la distance de l'épicentre, son édifice de trois étages s’est effondré. Ça continue la tragédie et la tristesse pour nous en tant que syrien. C’est vrai que ça fait longtemps, moi, que j’ai quitté le pays, mais j’ai toujours des frères, des sœurs là-bas.
Fahed Martini garde bon espoir que les casques blancs réussiront à se rendre sur place et extirper les gens coincés sous les bâtiments effondrés. Pour l’instant, les Syriens utilisent leurs bras afin d’aider la population touchée, puisqu’ils ont très peu accès à l’équipement de secours nécessaire pour fouiller les décombres.
D’après une entrevue de Charles-Alexandre Tisseyre.