Des hockeyeuses du N.-B. veulent passer à l’histoire au tournoi pee-wee de Québec
Léanne Bourgeois, défenseure du SEFHA Fury, a hâte au début du tournoi.
Photo : Radio-Canada / Félix Arseneault
Lorsqu’elles s’élanceront sur la patinoire du Centre Vidéotron jeudi matin, les joueuses du Fury M13 disputeront le premier match de la nouvelle division entièrement féminine du Tournoi international de hockey pee-wee de Québec, l’un des tournois de hockey mineur les plus prestigieux au monde.
L’équipe néo-brunswickoise, qui évolue dans l'Association féminine de hockey du Sud-Est (SEFHA), est l’une des douze équipes et la seule des Maritimes à avoir été choisie pour participer à ce tournoi féminin.
Ça va être tough, mais on va là pour gagner et on va faire le mieux qu’on peut
, espère la défenseure du Fury Léanne Bourgeois.
L’équipe va disputer au moins deux matchs du tournoi en plus de deux parties hors concours face à des équipes du Canada, des États-Unis et même de l’Europe. Une dizaine de jours de compétition hors du commun, selon l'entraîneur Serge Bourgeois.
Je pense que l’expérience pour les filles de jouer au Centre Vidéotron, de voir les autres équipes, de vivre cette expérience-là, ça sera inoubliable pour eux
, affirme-t-il.
Cette participation en dit beaucoup sur le niveau de l’équipe selon sa directrice Jennifer Tower qui est aussi commissaire du hockey féminin de Hockey NB. L’une de ses filles arbore aussi les couleurs du Fury. Elle croit que c’était le temps de faire une place de choix au hockey féminin au Tournoi international de Québec.
C’est sur la scène mondiale, ils ont reconnu le hockey féminin sur la scène mondiale. C’est ça qui fait toute la différence. Et pour eux [le Fury] de faire partie de la première année, c’est une expérience inoubliable
, soutient Jennifer Tower.
Une nouvelle équipe
Que le Fury ait été choisi est d’autant plus impressionnant puisque l’équipe n’existait pas l’an dernier.
L’équipe évoluait au niveau AA, dans la ligue du Nouveau-Brunswick. Les parents et les joueuses ont toutefois décidé de faire le saut au niveau AAA cette année, malgré l’absence d’une ligue de ce niveau dans la province.
C’est certain l’année dernière qu’on avait presque la même équipe, mais c’était au niveau AA, mais cette année, on est monté au AAA ce qui est plus intéressant et excitant. Je pense que le niveau de hockey a monté et c’est ça qu’on voulait pour nos filles
, avoue Serge Bourgeois.
Le Fury s’est donc ajouté à la ligue de l’Île-du-Prince-Édouard qui a quatre équipes de calibre AAA. L’équipe voyage aussi fréquemment en Nouvelle-Écosse pour jouer et disputer des tournois.
Ce n'est pas un sacrifice pour les joueuses, mais c’est sûr que pour les parents c’est un peu plus dispendieux avec le gaz avec le pont qu’on doit payer quand on va sur l’Île-du-Prince-Édouard. Payer l’hôtel, payer les soupers, ça fait dispendieux, mais c’est ça le niveau, c’est ça la compétition
, avoue Serge Bourgeois qui a aussi une fille dans l'équipe.
Tout ce déplacement ne dérange pas trop les joueuses.
Moi j’aime ça voyager, c’est le fun voyager
, affirme simplement la joueuse de centre du Fury Lili Plourde. On est le premier AAA fille au Nouveau-Brunswick donc on n’a pas vraiment d’équipe à jouer contre ici
, ajoute-t-elle.
Le voyage pour les entraînements est aussi éprouvant pour certaines des filles qui proviennent d’un peu partout dans le sud-est du Nouveau-Brunswick.
Une quarantaine de minutes séparent le Forum de Bouctouche et le Centre Avenir de Moncton, deux lieux qui servent de lieux d’entraînements pour le Fury. Et le temps de glace se fait également rare puisque l’équipe n’est pas rattachée directement à une association de hockey mineur.
Parce qu'on n'est pas nécessairement une association de Lewisville ou de Dieppe ou de Moncton, c'est un peu plus difficile d’avoir les glaces. Les associations ne veulent pas donner leur glace et je ne les blâme pas. Ça fait que nous autres, c'est un petit peu une bataille de travailler avec la ville, essayer d’avoir des heures qui sont bonnes
, affirme Serge Bourgeois qui est aussi directeur technique de Hockey Dieppe-Memramcook, qui distribue également le temps de glace entre ses propres équipes mineures masculine et féminine.
Malgré tout, la préparation se passe bien pour le Tournoi pee-wee de Québec, une vitrine mondiale pour le Fury.
Même si on vient du Nouveau-Brunswick, qu’on vienne de Bouctouche, de Lewisville ou de Shediac, de n’importe où, on peut jouer contre les autres équipes, les autres filles du Canada
, avance avec confiance Serge Bourgeois.
Et les joueuses se sentent aussi d’attaque pour le tournoi qui débute pour eux au Centre Vidéotron de Québec jeudi midi face aux Stars 55 de la Mauricie.
Ça va être vraiment une expérience qui va nous marquer, on est là pour gagner et on va essayer du mieux qu’on peut
, affirme Lili Plourde.
Le Tournoi international de hockey pee-wee de Québec se déroule jusqu’au 19 février.