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Travail la fin de semaine : grogne chez des infirmières et le CIUSSS MCQ défend sa mesure

L'hôpital Sainte-Croix de Drummondville.

On prévoit que 300 quarts de travail seront vacants le week-end à Drummondville au cours du prochain mois. (Photo d'archives de l'Hôpital Sainte-Croix)

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

L’annonce d’une nouvelle mesure destinée à réduire le temps supplémentaire obligatoire et à éviter des ruptures de services dans les établissements de santé en Mauricie et au Centre-du-Québec continue à faire réagir dans le milieu de la santé.

Toutes les infirmières devront travailler une fin de semaine sur trois, a annoncé le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ) plus tôt cette semaine. Cette mesure sera d'abord mise en œuvre à la fin du mois à Drummondville, où le manque de personnel est criant, puis sur l'ensemble du territoire.

Cette mesure touche environ 20 % des infirmières du territoire, car 80 % d’entre elles travaillent déjà une fin de semaine sur deux, précise le directeur des ressources humaines du CIUSSS MCQ, Antranik Handoyan.

Il ajoute que les infirmières seront dépêchées dans les hôpitaux et dans les centres d'hébergement de soins de longue durée (CHSLD) qui offrent des services 24 heures sur 24, sept jours sur sept, et où la pénurie de main-d'œuvre se fait sentir.

Le statu quo n’est plus une option pour l’organisation et pour le personnel, affirme M. Handoyan, qui explique avoir été à l’écoute des travailleurs.

« [Les membres du personnel] nous le disent : "On a besoin d’une solidarité et d’une équité à travers le CIUSSS", et c’est ça, l’objectif de la mesure. »

— Une citation de  Antranik Handoyan, directeur des ressources humaines au CIUSSS MCQ

Entrevue avec le directeur des ressources humaines au CIUSSS MCQ

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Craintes dans le milieu infirmier

Même des infirmières déjà à l’œuvre les fins de semaine se questionnent sur cette mesure. Elles se demandent si les gens qui viendront en renfort auront la formation et les habiletés adéquates pour effectuer le travail. De plus, certaines sont découragées à l’idée de ne peut-être jamais pouvoir accéder à un poste qui ferait en sorte qu’elles aient enfin leurs fins de semaine de congé.

L’Ordre professionnel des infirmières et infirmiers du Québec indique qu’il va suivre la situation de près. Le président de l’Ordre, Luc Mathieu, affirme qu’il faut s’assurer qu’elles aient la formation adéquate pour offrir des soins sécuritaires. C’est préoccupant pour nous, parce que les infirmières, au niveau déontologique, doivent agir avec compétence dans l'accomplissement de leurs activités, a-t-il déclaré.

Sur le terrain et sur réseaux sociaux, la grogne et une mobilisation se font sentir, notamment avec le mot-clic #justeunnuméro.

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