Le Nouveau-Brunswick va avoir sa « police des polices »
Un bureau du SiRT va ouvrir ses portes au Nouveau-Brunswick et pourra enquêter indépendamment sur des incidents graves impliquant des policiers. (Photo d'archives)
Photo : Reuters / David Stobbe
Le Nouveau-Brunswick va avoir un bureau et une équipe pour enquêter sur les incidents graves impliquant la police.
Trois enquêteurs, un directeur adjoint et un administrateur vont se joindre à l’équipe d’intervention en cas d’incident grave (SiRT
) de la Nouvelle-Écosse qui couvrait jusqu’à maintenant les situations délicates qui touchaient le Nouveau-Brunswick.Un bureau va également être ouvert au Nouveau-Brunswick pour accueillir ses salariés.
L’organisme indépendant géré par des civils double presque ses effectifs grâce à cette entente. Le SiRT
de la Nouvelle-Écosse compte actuellement quatre enquêteurs, un directeur et un adjoint administratif. Le directeur de l’équipe néo-écossais restera responsable de la gestion des opérations dans les deux provinces et conserve le pouvoir de décider si une accusation est portée.Le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse partageront les coûts et les ressources. Cette entente de principe avait été signée en 2021 et avait tardé à voir le jour. La création d’un SiRT au Nouveau-Brunswick était réclamée de nombreuses années.
Rétablir la confiance du public envers la police
Pour le ministre de la Justice et procureur général de la Nouvelle-Écosse, Brad Johns, l’expansion du SiRTpermet au public d'avoir confiance que les enquêtes qui concernent l'inconduite policière sont effectuées de façon efficace et professionnelle
.
Son homologue néo-brunswickois, Kris Austin va dans le même sens : les gens veulent savoir qu'il existe un mécanisme régulateur de l'autorité policière, ainsi qu'une certaine responsabilité. [...] Cette entente garantit l'impartialité et l'équité dans toute enquête impliquant un membre d'un service de police du Nouveau-Brunswick.
Depuis plus de cinq ans, le SiRT
de la Nouvelle-Écosse a participé à plus d’une vingtaine d’enquêtes ailleurs en Atlantique. En 2022, il avait pris part à cinq dossiers dans la province.