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Fitzgibbon admet qu’il aurait dû avertir Marchand des difficultés de Medicago

Le ministre Pierre Fitzgibbon.

Le ministre de l'Économie, Pierre Fitzgibbon (photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, estime qu’il aurait dû prévenir le maire de Québec, Bruno Marchand, des difficultés financières de Medicago, avant sa fermeture le 2 février dernier.

Samedi, le maire de Québec a avoué avoir appris la nouvelle en même temps que tout le monde. Pourtant, les gouvernements provincial et fédéral étaient au courant des difficultés de l’entreprise basée à Québec depuis plusieurs semaines et n’ont pas cru bon de l’en informer.

Pierre Fitzgibbon a avoué mercredi matin avoir eu une rencontre le 15 décembre dernier, avec la direction de la société mère de Medicago, Mitsubishi Chemical Group, et avec le ministre fédéral de l’Innovation, François-Philippe Champagne.

Faut comprendre l’échéancier. Je me fais dire le 15 décembre qu’on ne peut plus être là-dedans. C’était une bombe. On s’est dit qu’on allait travailler avec Medicago en janvier, février, mars... On va trouver une solution, on a du temps. L’annonce de la semaine dernière nous a pris de court, a expliqué M. Fitzgibbon.

« Si ça se représentait, je lui parlerais probablement.  »

— Une citation de  Pierre Fitzgibbon, ministre de l’Économie

Pierre Fitzgibbon dit avoir expliqué la situation au maire Marchand hier, au cours d'un entretien téléphonique.

Le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, a qualifié mercredi matin les difficultés financières de Medicago de « secret de Polichinelle », suggérant qu’il s’agissait d’un secret connu de tous.

Tout le monde savait que Medicago avait des difficultés financières, mais la décision qui a été prise jeudi dernier, personne n’était au courant. C’était le choix de Medicago, a affirmé M. Julien.

Mercredi après-midi, Bruno Marchand a soutenu qu'il existe une bonne collaboration entre son administration et les gouvernements provincial et fédéral. Il estime que la nature sensible des échanges avec la société mère de Medicago peut expliquer qu'il ait été tenu à l'écart des discussions.

Ce à quoi on travaille c’est que l’information soit complètement translucide entre nous, a-t-il ajouté.

« C'est révélateur de l'importance accordée au maire »

Selon le chef de l'opposition à la Ville de Québec, Claude Villeneuve, le mea culpa du ministre n'a rien de rassurant. Ottawa et Québec ont laissé la municipalité dans le noir et il aurait été nécessaire que Bruno Marchand soit informé, même si ce dernier a prétendu le contraire.

« C'est révélateur de l'importance que le ministre accorde au maire de Québec. Ça veut dire qu'on n'associe pas spontanément le maire aux enjeux économiques. Le maire doit définir les choses dans lesquelles il veut être impliqué et c'est à ce titre que le gouvernement va voir en lui un interlocuteur », a soutenu Claude Villeneuve.

Le chef de Québec d'abord estime que tous les paliers de gouvernement peuvent aider, chacun de leur façon, « mais on sent qu'il n'y a jamais eu de sentiment d'urgence par rapport à l'importance de sauver cet investissement. Je trouve qu'on baisse les bras pas mal vite ».

Avec la collaboration d'Olivier Lemieux et d'Audrey Paris

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