La toxicité des drogues de rue inquiète la police de Calgary

La police de Calgary teste les drogues de rue dans ses locaux. Elle peut ainsi confirmer la substance saisie, mais aussi trouver les autres substances utilisées pour la couper.
Photo : Radio-Canada / James Young
Le danger des drogues de rue continue d’être une inquiétude pour les organisations qui aident les personnes qui souffrent de dépendance, mais aussi pour la police de Calgary. Selon cette dernière, les trafiquants ajoutent des produits chimiques et d'autres substances dans les drogues de rue, comme le fentanyl, pour en étirer leur volume.
Le sergent-chef Kyle Grant dit que cela contribue à rendre la drogue de rue encore plus dangereuse qu’elle ne l’est déjà. Certaines substances ne sont pas propres à la consommation humaine
, précise-t-il.
Les drogues de rue saisies lors d’une arrestation sont généralement analysées pour confirmer leur niveau de toxicité. L’analyse d’une saisie de cocaïne a permis d’y trouver du diéthylène, de la benzodiazépine et du nitrate de sodium.
Selon le gouvernement canadien, les benzodiazépines sont des médicaments qui ralentissent l’activité cérébrale
, et le diéthylène est un produit chimique dangereux pour la santé. Mélangé à d’autres substances, le nitrate de sodium peut provoquer des explosions.
À lire aussi :
Le fentanyl vendu dans la rue reste la drogue qui inquiète le plus en raison de sa dangerosité. Il est 20 à 40 fois plus puissant que l’héroïne et 100 fois plus puissant que la morphine, ce qui accroît considérablement les risques de surdoses accidentelles
, précise le site Internet du ministère fédéral de la Santé.
Il suffit d'une très petite quantité pour provoquer une surdose
, ajoute le sergent-chef Grant. De plus, les risques de surdoses augmentent si le fentanyl est mélangé à des benzodiazépines.
Chelsea Burnham, une ancienne toxicomane, se souvient d’une de ses surdoses. Elle a appris qu’elle faisait une surdose d’opioïde, mais aussi une surdose de barbiturique. Je n’ai jamais pris de barbituriques
, dit-elle.
D'après le sergent-chef Kyle Grant, les barbituriques ont le même effet que les benzodiazépines et la naloxone utilisée pour annuler les effets d’une surdose d'opioïdes a peu d’effets sur eux.
Avec des informations de Dave Gilson et Judy Aldous