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Burning BRASs Band : la fanfare festive et féministe

On aperçoit ici les sept membres du Burning BRASs Band, toutes des femmes. La photo a été prise à l'extérieur, en été. L'ambiance est festive. Plusieurs portent des couleurs tropicales ou même des colliers hawaïens.

La mission du Burning BRASs Band est double : la fanfare met de l'avant à la fois les cuivres et la diversité.

Photo : Amy Golden

Anik Moulin

« Les cuivres, c'est un milieu qui est très masculin en général. On fait un travail pour aider à la diversité de ces instruments-là. » affirme la Sherbrookoise d'origine Marie-Ange Boislard, tromboniste au sein de la formation. Outre le plaisir de la musique évidemment, l'ensemble de cuivres et de percussions s'est donné une autre mission.

« On le dit souvent en show, notre but c'est de faire une place aux femmes, aux personnes trans, aux personnes non-binaires, sur la scène musicale. Pis notre deuxième mission, c'est d'avoir du gros fun! Et c'est ça qu'on fait dans nos spectacles. »

— Une citation de  Marie-Ange Boislard, tromboniste

Situations désagréables

La fanfare Burning BRASs Band, formée en 2021, revisite divers classiques du répertoire de la musique populaire et de la musique jazz. Les sept membres sont des musiciennes professionnelles, et selon Marie-Ange, les inégalités sont encore nombreuses, tout comme les situations problématiques.

En répétition, y'a des musiciennes qui vont se faire regarder de haut parce qu'elles sont des femmes, on va avoir des remarques très sexistes, on vit ça au quotidien.  [...] On vit des situations désagréables, des commentaires déplacés de la part de collègues masculins, déplore la tromboniste de l'ensemble.  

« C'est dommage, mais c'est encore d'actualité. La misogynie, malheureusement, est encore très présente.  »

— Une citation de  Marie-Ange Boislard, tromboniste

Pour les membres de la fanfare, il est donc essentiel d'exposer le public à plus de diversité sur scène. Quand j'étais jeune, je ne me rappelle pas avoir vu de groupes de cuivres comme ça, majoritairement joués par des femmes. Je pense que ça peut avoir un impact, explique la Sherbrookoise.  

Des collègues masculins en or

Il s'agit d'un sujet sensible et délicat, nous confie Marie-Ange Boislard. Elle ajoute toutefois que les musiciennes sont entourées d'hommes au comportement irréprochable. On travaille avec des hommes qui sont fantastiques! J'ai eu des professeurs, des mentors masculins qui ont été géniaux! affirme la jeune femme.  

Le trombone, cet instrument de rêve!

Marie-Ange Boislard nous décrit les cuivres comme des instruments pouvant être d'une grande douceur, même chaleureux, mais aussi énergiques. Ça inspire au mouvement, ça inspire à la danse. Ça inspire à lâcher son fou! résume la tromboniste, qui nous raconte, du même souffle, que toute jeune, elle était une enfant timide et réservée, paralysée par la peur de parler aux gens.

Elle a choisi de jouer du trombone, un des instruments les plus sonores, et les impacts positifs dans sa vie sont nombreux, dont celui d'animer aujourd'hui les spectacles.

C'est un instrument de rêve, pour de multiples raisons. 

« Pour la connexion avec les autres, la sonorité très unique et la possibilité de m'exprimer, qu'on m'écoute, qu'on m'entende.  »

— Une citation de  Marie-Ange Boislard, tromboniste

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